Les députés étaient réunis hier, mardi 7 janvier 2014 à l’Assemblée nationale, pour débattre de trois questions d’actualité au gouvernement. Des débats sur le dossier de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), il ressort clairement que Boni Yayi, aujourd’hui, est presque seul. Alors, mieux voudrait pour lui d’envisager un départ avant terme du pouvoir.La page des scandales sur Yayi est désormais ouverte ! C’est ce qui ressort des débats hier au parlement. Les ministres Marcel de Souza et Martial Souton en ont entendu pour la circonstance. Parmi les députés qui sont intervenus, très peu ont pu défendre le gouvernement. C’est à croire que ce n’est pas le même Parlement que nous avons connu il y a trois ans. En clair, la page Yayi semble tournée au Parlement de la façon la plus triste. Il ne doit plus se faire d’illusion. L’heure de rendre compte a sonné. Par conséquent, ce sera à lui de défendre, seul les scandales enregistrés depuis 2006 au Bénin : Affaire Icc-Services, affaire Cen-Sad, affaire avion présidentiel, affaire Dangnivo, les marchés gré à gré accordés à X ou Y. Un long chapelet de scandales qui fait déjà dire à certains proches de lui que la solution à cette tempête qui s’annonce passe par le départ avant échéance du pouvoir de Yayi.
Des échecs répétés
Depuis la conférence nationale des forces vives, cette éventualité ne s’est jamais produite au Bénin. Il faut tout de même reconnaître qu’il n’est pas non plus exclu, puisque la Constitution le prévoit. La situation devient de plus en plus préoccupante, au point de faire perdre le sommeil au président de la République. Elle tend vers celle d’avant la conférence nationale des forces vives où l’Exécutif est tombé dans l’impopularité générale. La seule différence est que le gouvernement continue de payer les salaires et les bourses, même si les étudiants de l’Uac ont perdu l’habitude de s’asseoir sur des chaises et des bancs. On se rappelle qu’en 2006, on avait annoncé que le régime Kérékou n’a laissé que 200 millions dans les caisses. Si nous devons aller en 2016 maintenant, combien va-t-il nous laisser le régime Yayi ? Le Chef de l’Etat parti dans le contexte actuel de morosité générale, il faut avouer, ce serait un soulagement pour bon nombre de Béninois qui ont conclu déjà à un échec du Changement et de la Refondation. Echec du dialogue social, échec du dialogue politique, échec en ce qui concerne le redressement de l’économie nationale, échec en ce qui concerne la lutte contre la corruption, la promotion de l’emploi, la réforme au niveau de la santé ; échec du système éducatif. Que reste-t-il donc si ce n’est le départ de Yayi ?