Le président du Fonds international de développement agricole (FIDA) Kanayo F. Nwanze effectue depuis le lundi 6 janvier dernier, une visite officielle au Bénin.
Son séjour sera marqué par des rencontres avec divers responsables politico-administratifs pour discuter avec eux du partenariat qui lie le Bénin à cette institution dans le domaine du développement du secteur agricole. Il s'est rendu dans la matinée d’hier mardi 7 janvier, en compagnie du ministre en charge de l’Agriculture, Fatouma Amadou Djibril, sur le site maraîcher de Sèmè-Podji pour constater de visu ce qui s’y fait.
Plusieurs hectares de terre mis en exploitation par 240 jeunes dont 60 femmes qui quotidiennement, sortent des produits maraîchers qu’ils écoulent sur le marché. Séduit par ce qu’il a vu sur ce site du village maraîcher de Sèmè-Podji, le directeur du Fonds international de développement agricole, Kanayo F. Nwanze soutient que « l’agriculture joue un rôle fondamental dans le développement d’une nation, nourrit le peuple, crée l’emploi et assure la croissance économique.
Elle est aussi la clé pour la sécurité alimentaire nationale et assure la paix et la sécurité globale », a-t-il indiqué au terme de sa visite sur le périmètre.
Pendant plus d’une heure d’horloge de visite guidée sur le site en compagnie du ministre en charge de l’Agriculture, Fatouma Amadou Djibril et du maire de Sèmè-Podji, Mathias Gbèdan, il a d’abord écouté chacun des acteurs, et a salué le Projet d’appui à la croissance économique rurale (PACER) qui soutient les activités sur ledit site. Il a également fait un clin d’œil à la présence féminine sur le site.
Car, « la femme est à la base du développement dans tous les pays », a-t-il reconnu.
Pour sa part, le ministre en charge de l’Agriculture, Fatouma Amadou Djibril, après avoir relevé quelques insuffisances au niveau de l’encadrement, a promis de mettre à disposition très prochainement les engrais spécifiques nécessaires à la production en qualité et en quantité dont ont besoin les maraîchers.
Elle a souhaité que le projet PACER aide les producteurs à mieux écouler leurs produits dans les communes voisines. « Les questions liées aux pistes rurales seront examinées afin de réduire la pauvreté dans le monde rural », a-t-elle précisé.
Au nombre des difficultés rencontrées sur le site et énumérées par le représentant des maraîchers, Richard Hounsou, il y a entre autres, l’absence de l’électricité sur le site, l’insuffisance d’irrigations qualifiées, l’inexistence d’engrais spécifiques, le manque de salle de réunion…
Puis, il explique le système de fonctionnement du site. Lequel site comporte quinze producteurs leaders disposant chacun de parcelles-écoles sur lesquelles on enseigne par groupe. Une fois les notions et autres techniques dispensées sur ces lieux, chacun des apprenants va maintenant les mettre en application sur sa propre parcelle, indique t-il.
Précisons que le FIDA œuvre aux côtés des populations rurales pauvres afin de leur permettre de cultiver et de vendre davantage de produits vivriers, d’accroître leurs revenus et de déterminer le cap de leur propre existence...