Echec et bis repetita pour l’opposition ? A l’allure où vont les choses sur le terrain politique avec un resserrement des rangs au sein de la mouvance présidentielle et des divisions affichées entre les partis œuvrant jusqu’ici pour l’alternance au pouvoir en 2026 en passant déjà par la victoire lors des législatives de 2023, personne ne devrait s’en étonner. Du moins, pour l’instant, tout joue contre les partis inscrits dans le registre de l’opposition déclarée à Patrice Talon au ministère de l’intérieur notamment la Fcbe, Les Démocrates, Restaurer l’espoir, Restaurer la Confiance, le Mpl….
Pourtant en politique, la défense du bilan d’un régime n’est jamais évidente pour engranger des votes dans les urnes tandis que les critiques font généralement gagner plus la sympathie des électeurs. Mais, aussi paradoxale que cela puisse paraître, entre divisions, suspicions, guerre de leadership et manque d’anticipation sur le plan politico-stratégique, avec l’avènement au pouvoir de Talon, l’opposition ne fait que broyer du noir. L’excuse des élections exclusives de 2019 passée, le risque est grand, si elle ne change pas de fusil d’épaule, qu’elle soit obligée de chercher d’autres alibis pour justifier, une fois encore, un autre échec avec les mêmes ingrédients. Car, les mêmes causes produisant presqu’à chaque fois, les mêmes effets, la division, la suspicion, la guerre de leadership et le manque d’anticipation sur le plan politico-stratégique ne peuvent, sauf miracle, accoucher que d’un résultat décevant. Sans vouloir être un oiseau de mauvais augure, tous les maux qui minent actuellement l’opposition et les contradictions quant aux désirs de fusion dans ce camp afin de se donner plus de chance d’exister dans les urnes sont des éléments déstabilisateurs pour leur électorat.
Le taux de participation, l’autre combat !
Evidemment, l’envie d’aller voter s’estompe quand les partis sensés défendre les intérêts des populations à la base se chamaillent entre eux. Ce qui est sûr, nul n’aime perdre son temps pour une cause perdue d’avance. Bien vrai, d’ici le 8 janvier prochain, tout peut changer. Mais là, l’opposition face à une mouvance à la vitesse 4G à l’impérieux devoir de donner des gages de son unité autour des causes importantes pour les populations et non servir le plat de la division et de querelle de leadership. De toute façon, après l’Assemblée nationale de 2019 ne comprenant que deux partis de la mouvance présidentielle, il dépendra surtout de l’éveil de l’opposition pour que celle transitoire de 2023 change de coloration ou à la limite ne soit pas unidirectionnelle. Ce qui est certain, le Prd malgré son vécu a accepté de se saborder à l’Up. Alors, que peut perdre l’opposition à se retrouver dans un grand creuset ? Peut-être des intérêts égoïstes seulement pas celui du peuple de plus en plus avisé devant des vendeurs d’illusion. Enfin à chasser un naturel qui revient toujours au galop avec les partis de l’opposition, on s’en lasse, on les met tous dans le même panier et tout simplement à défaut d’aller voir ailleurs, on décale !