La situation relative à la montée des eaux de la rivière Klou en particulier, et l’inondation causée par les pluies diluviennes qui s’abattent sur Savalou ont fait d’énormes dégâts et les autorités administratives appellent à l’aide.
Entre cris de détresse et appels à l’aide, les populations de la commune de Savalou traversent une période difficile, en raison de la montée des eaux de la rivière Klou, mais surtout des pluies diluviennes qui s’abattent sur la localité. Dans la nuit du 22 au 23 août, un palier supplémentaire a été franchi, et les populations ainsi que les autorités administratives à divers niveaux sollicitent une assistance face au drame qui se joue. L’usine de fabrication d’alcool à base de manioc de même que les terres cultivables aux alentours, et au-delà sont désormais occupées par les eaux, dans l’arrondissement de Logozohè. « La rivière Klou a quitté son lit, gagnant ainsi de l’est à l’ouest la terre ferme sur près d’un km, ravageant toutes cultures sur son passage. A l’usine alimentaire d’alcool, les dortoirs et les ateliers sont inondés et les matériels endommagés et emportés par l’eau », explique Damassoh Gbei Sylvain, chef d’arrondissement de Logozohè. A l’en croire, grâce à l’appui des sapeurs-pompiers et de la Police républicaine, les personnes travaillant à l’usine notamment des Chinois ont eu la vie sauve.
Une habitation dont des pans de mur sont emportés
par la furie des eaux
Mais selon Dèlidji Houindo, maire de la commune de Savalou, des pertes en vie humaine sont à déplorer ces dernières semaines. « Les premières pluies ont causé des décès. Le premier cas remonte à environ un mois. Il s’agit d’une dame qui a été retrouvée sur les rives de la rivière Klou, que nous n’avons pas pu identifier. Le second cas a été enregistré, il y a une semaine dans un village de l’arrondissement de Savalou Aga. Ce corps a été identifié et inhumé sur autorisation du procureur », a clarifié l’autorité communale. Ainsi, depuis environ quatre semaines, des champs sont détruits, des infrastructures routières inaccessibles, des habitations détruites ou emportées.
Face à un tel tableau, le maire Dèlidji Houindo appelle à une intervention diligente du ministère de l’Intérieur à travers l’Agence nationale pour la protection civile (Anpc), du ministère des Affaires sociales et de la Microfinance pour un regard compatissant envers les sinistrés, et du ministère en charge des Infrastructures et des Transports, pour la réparation des voies endommagées. « Je demande à la nation, au gouvernement, de jeter un regard vers les producteurs qui ont installé leurs troupeaux près la rivière à la recherche de point d’eau, et qui ont vu leurs bêtes mourir… », a plaidé Damassoh Gbei Sylvain, chef d’arrondissement de Logozohè?