Le gouvernement du président Patrice Talon, après les vacances de près d’un mois, reprend service ce lundi. Une reprise qui, à quatre mois des élections législatives du 8 janvier 2023, aura l’allure d’une course contre la montre pour les ministres tant au plan technique que politique.
Le temps presse et tant pis pour les canards boiteux. A quatre mois des échéances électorales pour le compte des législatives du janvier 2023, les défis sont de taille pour les membres du gouvernement qui reprennent service ce jour. Car, dès cette reprise, deux défis majeurs les attendent. D’abord, celui technique puis politique. D’abord, sur le plan relevant de leurs compétences techniques, ils sont appelés à mettre les bouchées doubles pour contenter les populations surtout dans un contexte social délicat. Quant à l’aspect politique, ils ne pourront pas faire fi de l’urgence d’être à l’écoute de la base en vue de capter leur attention et, quel que soit le parti auquel il appartient, travailler à rafler les suffrages pour démontrer leur importance au chef de la majorité présidentielle. C’est dire que cette dernière ligne droite vers les joutes électorales du 8 janvier prochain, ne sera pas de tout repos pour les membres du gouvernement.
D’ailleurs, il est à signaler qu’avec le régime précédent, par ces temps-ci, les services sont désertés par les cadres au profit de la précampagne. A l’époque, les ministres ne faisaient pas exception à cette envie de ne pas laisser du terrain aux adversaires. Bien au contraire, le temps était favorable pour que le politique l’emporte sur le technique. Certes, les temps ont changé. Mais, il n’en demeure pas moins que quand le virus politique agit, même le technocrate se laisse un tout petit peu piqué. C’est dire, qu’on le veuille ou non, la reprise du travail par le gouvernement Talon sera, cette fois-ci, ponctuée de son lot d’actions politiques. Peut-être que la cloche du ‘‘Hautement social’’ qui tardait à retentir se fera désormais plus entendre. Aussi, sans doute, les populations longtemps privées des contacts avec les personnalités étatiques seront, dès à présent et sans doute, depuis les vacances gouvernementales, gavées de ballets de descentes politiques de hautes factures dans leurs fiefs. De toute façon, la course électorale du 8 janvier est dans toutes les têtes et gare au ministre qui fera piètre figure dans son rayon d’influence.