Au regard de l’évolution de la situation au niveau des cours d’eau, les populations des communes à risque d’inondation devront faire davantage preuve de prudence. Les pratiques à éviter et les gestes qui sauvent sont rappelés par le gouvernement.
Sur les bassins et à leurs voisinages, la période n’est plus propice à tout faire. Au nombre des risques à ne pas prendre, il y a la navigation en période et en zone critiques et à risques, la mise en circulation des embarcations dont la flottabilité et la stabilité ne sont pas suffisantes, la surcharge, le défaut de port de gilets de sauvetage. À travers un communiqué en date du 30 août 2022, le ministre des Infrastructures et des Transports, Hervé Hêhomey a insisté sur le respect strict des règles de navigation pour éviter les chavirements de barque et les noyades. « En ces temps de montée des eaux, le transport des personnes et des biens par voie d’eau intérieure présente d’énormes risques d’accident pouvant entraîner des pertes en vie humaine. A cet égard, je rappelle aux populations des localités riveraines des cours d’eau, notamment les conducteurs d’embarcations (piroguiers et barquiers), d’observer les mesures de sécurité liées à la navigation sur les voies d’eau intérieures en respectant les consignes essentielles », martèle le communiqué signé du directeur de cabinet, Joseph Ahissou.
Risques élevés !
En effet, les fortes précipitations enregistrées ces derniers temps dans les localités de la région septentrionale du Bénin engendrent la montée des eaux dans les bassins des fleuves et occasionnent des inondations dans plusieurs communes. « Les services de prévisions viennent de lancer pour les communes de Karimama, Malanville, Bonou et Adjohoun, une alerte orange qui peut à tout moment tendre vers le rouge. Elle peut s’étendre à d’autres communes », avertit Alassane Seidou, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, dans un communiqué en date du 29 août 2022. Le temps est donc à la prudence, avec un niveau sans cesse croissant de la hauteur d’eau dans les bassins, et d’éventuels risques de débordements. Les relevés en date du 29 août 2022 indiquent que sur le fleuve Ouémé, 973 cm d’accroissement ont été enregistrés à Zangnanado et 833 cm à Bonou. Du côté du fleuve Niger, la hauteur mesurée est de 853 cm à Malanville. Sur les 919 002 personnes potentiellement menacées par les eaux, 234 994 vivent dans la vallée du Niger et 684 008 dans la vallée de l’Ouémé. Plus de 62 179 hectares de champs agricoles sont également à suivre de près dans les vallées des deux principaux cours d’eau.
monté des eaux
Que faire ?
La sécurité en période d’inondation réside dans le respect des consignes. Le ministre Alassane Seidou a dressé une liste de consignes que les populations se doivent de respecter pour éviter que les dégâts causés déjà par les inondations ne s’alourdissent. La première, c’est de « respecter les mesures de protection civile prises par les autorités politico administratives et les pairs éducateurs et secouristes… La deuxième est de « suivre régulièrement les émissions radiophoniques locales et appliquer les consignes données par les autorités compétentes ». Il faudra aussi « éviter la traversée des cours d’eau, les transports fluviaux nocturnes avec des barques surchargées en violation de la réglementation sur le transport fluvial ». Les baignades dans les cours d’eau et l’usage des eaux contaminées comme eau de boisson sont proscrits. Les populations sont tenues de quitter les maisons menaçant ruine, susceptibles de s’écrouler sous l’effet des eaux ou celles dont les fils électriques sont immergés. La Covid-19 étant toujours d’actualité, le respect des gestes barrières est exigé. Pour recevoir de l’aide ou dénoncer les comportements à risques, il est recommandé d’appeler le 166, le numéro vert?