La crue du fleuve Niger et de ses affluents au Bénin, suite à de fortes précipitations arrosant ces dernières semaines la partie septentrionale du pays, a engendré d'énormes dégâts humains et matériels dans plusieurs localités du pays, a appris jeudi Xinhua de source officielle à Cotonou.
Le niveau des eaux du fleuve Niger, passé au rouge depuis lundi dernier avec 8,5 mètres à Malanville (nord-est) et à 9,73 mètres sur le fleuve Ouémé à Zagnanado (sud), a provoqué des inondations dans plusieurs localités du pays, surtout celles arrosées par ces fleuves, selon le bulletin d'alerte d'inondation parvenu à Xinhua.
Selon le quotidien public "La Nation" paru jeudi, à Malanville, une commune touchée par ces pluies diluviennes accompagnées de grêles, environ 528 hectares de champs de coton ont été détruits.
Dans le centre du pays, Delidji Houindo, maire de la commune de Savalou, a signalé, sur une radio privée de Cotonou, le décès de deux personnes et une cinquantaine de cases balayées par les eaux.
"Les pistes restent toujours dégradées et impraticables, quelques pieds de plantes de tubercules d'igname ont été déterrés. Il y a eu une destruction de cultures qui ont été emportées par l'eau", a-t-il déploré.
Face à cette montée des eaux dans plusieurs localités du pays, le gouvernement béninois a invité les populations des localités riveraines des cours d'eau à respecter des mesures de protection civile préconisées par les autorités, à suivre les alertes à travers les radios, à éviter les transports fluviaux nocturnes et enfin à éviter de se baigner dans les cours d'eaux.