Les travailleurs dans leur ensemble viennent de donner une leçon aux responsables syndicaux en balayant du revers de la main le mot d’ordre de grève lancé par les centrales et confédération syndicales. C’est le constat fait ce mardi dans plusieurs établissements et administration publique du pays.
Le mouvement de grève de 48h lancé par les organisations syndicales n’est pas la solution aux yeux des travailleurs. Pour preuve ils se sont farouchement opposés au mouvement de débrayage. De Cotonou jusqu’à Malanville en passant par Parakou, Djougou et autres, cet appel de cessation du travail a eu du plomb dans l’ail. A Cotonou particulièrement la quasi-totalité des collèges et lycées ont exécuté leur programme habituel. Cette réalité se constate aisément du côté de l’administration publique. C’est le cas du Ministère de l’Enseignement Secondaire, de la Formation Technique et Professionnelle, de la Reconversion et de l’Insertion des Jeunes. Il en est également du Ministère de la Fonction Publique et du Ministère de l’Economie et des Finances.
L’échec de ce mouvement de débrayage s’explique par son caractère politique. Une situation insoutenable du point de vue des travailleurs. Pour ces derniers, les responsables syndicaux s’éloignent de leur mission de défense des intérêts des travailleurs. Cette grève n’a aucun fondement professionnel et vise simplement à instaurer un désordre national. On ne saurait être du monde syndical et se cacher derrière des intérêts inavoués et motions politiques. La liberté de grève est un droit constitutionnel, mais elle doit se baser sur des fondements objectifs et sincères. La motion de grève lancée par les organisation et centrales syndicales est dénuée de tout caractère professionnel et s’attache aux réalités qui relèvent du système mondial. C’est ainsi que les responsables syndicaux évoquent la violation des droits de l’homme.
La question des droits de l’homme constitue l’une des préoccupations des Nations-Unis. Ce n’est donc pas le propre du Bénin. Autant de raisons qui ont poussé les acteurs à tous les niveaux à boycotter ce mouvement de débrayage sans fondement aucune. Les quelques rares endroits où la grève semble être suivi est dû à la peur de certains enseignants menacés par des responsables syndicaux. Dans plusieurs localités on retrouve des personnes sans scrupules qui violentent des travailleurs à suivre le mouvement de débrayage.
Est-ce là un respect des droits de l’homme ? Rappelons qu’en prélude à ce mouvement de débrayage, le Gouvernement a pris des mesures répressives. Ne dit-on pas que qui n’a pas travailler n’a pas droit au salaire ? Tout travailleur qui serait pas présent à son poste de travail sera victime d’une défalcation, en croire le communiqué rendu public par le secrétaire général du Gouvernement. Pendant que le front des trois ordres de l’enseignement a introduit un recours gratuit auprès du Chef de l’Etat pour la rétrocession des défalcations de l’année dernière, une classe de responsables syndicaux mal intentionné veut remuer le couteau dans la plait.
Et pour ne pas tomber dans les travers, les travailleurs sont restés vigilants en rejetant le mouvement de grève. Ce rejet est d’autant plus patent dans le secteur éducatif. Grace à la politique de dissuasion mis en place par le ministre Alassane SOUMANOU, les collèges et lycées à travers le pays sont restés ouverts et les enseignants ont volontairement (pour la plupart) vaqué à leurs occupations dans les établissements. Cet échec cuisant qui fragilise le monde syndical constitue une bonne leçon.