Le Chef de l’Etat, Patrice Talon, à la faveur d’une rencontre avec les entrepreneurs français, s’est prononcé sur la restriction du droit de grève au Bénin. Une réaction qui n’a pas laissé indifférent, le secrétaire général de la Csa-Bénin, Anselme Amoussou…
« Quand vous vous attaquez aux acquis des travailleurs en matière de droit de grève, c’est quelque chose que j’évoque avec peine mais parfois avec fierté aussi, parce que nous avons réduit, au Bénin, le droit de grève…J’ai rencontré les parlementaires, je les ai convaincus et nous avons légiféré. Désormais au Bénin, la grève est interdite dans les secteurs vitaux comme la santé, la police, les pompiers… C’est interdit ! Et dans les autres secteurs, la grève est limitée à deux jours par mois et 10 jours..le droit de grève tel que nous l’avons réformé au Bénin… c’était devenu une importante vitale, primordiale sinon ce pays restera éternellement dans la pauvreté » a déclaré le Président de la République, Patrice Talon pour justifier la réforme relative à la restriction du droit de grève au Bénin. Des propos qui ont suscité moult réactions dont celle du syndicaliste, Anselme Amoussou, secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin). Selon le leader syndical, « la meilleure manière d’empêcher les travailleurs béninois de recourir à la grève, c’est d’offrir un espace de dialogue inclusif qui les mette en confiance et leur fait même oublier qu’ils ont ce droit ». « Les travailleurs béninois ne sont pas des apatrides infantiles qu’il faut discipliner. Le gouvernement béninois devrait aller à l’école des pays où l’apaisement social a été obtenu non pas en déchirant la législation du travail, mais en respectant les engagements vis-à-vis des travailleurs » a-t-il posté sur la page Facebook de la confédération.