Depuis les Etats Généraux de l’Education la composante “Enseignement Technique et Formation Professionnelle (ETFP) “ a été identifiée comme deuxième priorité de l’Etat après l’Enseignement Primaire. L’ETFP a pour vocation essentielle l’acquisition par les jeunes de compétences nécessaires pour l’exercice d’un métier en vue de leur insertion sur le marché du travail. En conséquence, “l’Enseignement Technique et la Formation Professionnelle“ doit jouer un rôle primordial dans la reconversion et l’insertion des jeunes, surtout de nos jours où le phénomène de chômage et de sous-emploi prennent de l’ampleur. C’est pourquoi, le Chef de l’Etat, le Docteur Boni YAYI a vu juste en ajoutant le volet Reconversion et Insertion des Jeunes au Ministère depuis la composition du 1er Gouvernement de son 2nd quinquennat.
L’Enseignement Technique et la Formation Professionnelle (ETFP) est composé de sept filières que sont :
les Sciences et Techniques Administratives et de Gestion (STAG) avec 03 spécialités ;
les Sciences et Techniques Industrielles (STI) avec 14 spécialités ;
les Sciences et Technique Agricoles (STA) avec 06 spécialités ;
les Sciences et Techniques Médico-Social (STMS) avec 03 spécialités ;
les Sciences d’Education Familiale et Sociales (STEFS) ;
les Sciences et Techniques Appliquées à Hôtellerie, la Restauration et au Tourisme (STHRT) avec 02 spécialités ;
les Sciences et Techniques des Métiers des Arts (STMA) avec 04 spécialités.
L’ETFP compte 211 établissements dont 31 pour le public contre 180 pour le privé. L’effectif total des apprenants est de 55 339 dont 11 863 pour le public et 43 476 pour le privé. Dans le public, la formation est dispensée par 1 839 enseignants dont 210 Agents Permanents de l’Etat, 459 Agents Contractuels de l’Etat et 1 170 vacataires.
Les résultats aux examens de la plupart des filières sont disponibles à l’exception de la filière des Sciences et Techniques Agricoles (STA) qui fonctionne avec un calendrier scolaire spécial dont la rentrée est prévue en général pour le mois de février et le déroulement des examens pour le mois de novembre. Ainsi nous avons :
au Certificat d’Aptitude Professionnelle STI 2013, 936 admis sur 1455 présents soit un taux de réussite de 64,33% contre 1167 admis sur 1888 présents (61,81%) en 2012 ;
au Certificat d’Aptitude Professionnelle STAG 2013, 2081 admis sur 4071 présents soit un taux de réussite de 51,12% contre 3202 admis sur 5306 présents (60,34%) en 2012 ;
au Certificat d’Aptitude Professionnelle HR 2013, 139 admis sur 161 présents soit un taux de réussite de 86,34% contre 127 admis sur 185 présents (66,64%) en 2012 ;
au Certificat d’Aptitude Professionnelle EFS 2013, 12 admis sur 12 présents soit un taux de réussite de 100% contre 13 admis sur 15 présents (86,66%) en 2012 ;
au Certificat d’Aptitude Professionnelle STMA 2013, 22 admis sur 26 présents soit un taux de réussite de 84,62% contre 30 admis sur 33 présents (90,90%) en 2012.
Quant au Diplôme de Technicien, nous avons :
pour la spécialité STI en 2013, 750 admis sur 1406 présents soit un taux de réussite de 53,33% contre 597 admis sur 1642 présents (36,35%) en 2012 ;
au Diplôme de Technicien HR 2013, 105 admis sur 118 présents soit un taux de réussite de 88,98% contre 48 admis sur 109 présents (44,03%) en 2012 ;
au Diplôme de Technicien EFS 2013, 12 admis sur 14 présents soit un taux de réussite de 85,71% contre 15 admis sur 15 présents (100%) en 2012 ;
au Diplôme de Technicien STMA 2013, 20 admis sur 25 présents soit un taux de réussite de 80,00% contre 20 admis sur 28 présents (71,42%) en 2012.
Tous ces résultats obtenus, sont aussi dus aux actions réalisées pour conjurer un tant soit peu les difficultés qui minent cette composante afin d’améliorer la qualité de la formation.
Les principales actions réalisées
Les principales actions sont :
l’acquisition de matériel et d’équipements au profit des établissements ;
la construction et l’équipement du Lycée Technique Agricole d’Adjahonmey pour un montant de 3 098 000 000 F CFA environ sur financement de la Banque Islamique de Développement ;
la construction et l’équipement du Lycée Technique Agropastoral de Banikoara pour un montant de 1 846 000 000 F CFA environ sur financement de la Banque Islamique de Développement ;
le renforcement de la capacité d’accueil par la création de nouveaux lycées tels que le Lycée Technique Commercial et Industriel de Kandi, le Lycée Technique Professionnel Industriel et Tertiaire de Lokossa, le Lycée Technique Agropastoral (LTA) de Barienou à Djougou et celui de Kpataba à Savalou. Ces établissements sont installés dans d’autres locaux en attendant la construction sur leur propre site. Mais malgré leur situation précaire ces établissements font des prouesses et on note un engouement de la part des apprenants :
le LTA de Bariénou dès sa première année a déjà 03 groupes pédagogiques pour un effectif d’élèves de136 mais à réaliser 06 ha de coton ; 04 ha de maïs ; 2 ha de soja ; 500 pieds de mélina (essence forestière) ; 01 étang de 2x3m2 et 02 bassin piscicoles de tilapia et de clarias,
le LTA de Savalou aussi, dès sa première année avec 03 groupes pédagogiques pour un effectif d’élèves de 113 a réalisé : en maraîchage, 102 planches de 12 m2 de choux, tomate, piment, laitue, grande morelle, carotte ; 5 ha de maïs ; 2 ha de soja ; 01 ha de riz ; 02 ha de manioc ;
l’exonération des filles inscrites dans la spécialité “Sciences et Techniques Industrielles (STI) “ du tiers des frais de scolarité ;
la reconversion et l’insertion de 233 jeunes :
17 jeunes en production maraîchère au Lycées Agricole Mèdji de Sékou (LAMS),
123 jeunes en production animale au LAMS et au Lycée Technique Agricole d’Ina (LTA Ina),
27 jeunes en Techniques de Transformation de produits agricoles au LAMS,
45 jeunes en conduite et maintenance primaire de tracteurs au LAMS et au LTA d’Ina,
06 jeunes en pisciculture au Lycée Technique Agricole d’Akodéha,
15 jeunes en commerce d’intrants et de produits agricoles au LTA d’Ina ;
l’élaboration de 100 matrices de compétences pour 100 métiers en vue de la normalisation de l’apprentissage traditionnel et du déroulement du Certificat de Qualification aux Métiers (CQM) en octobre 2013 ;
l’installation et le fonctionnement du Conseil National de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (CNETFP) ;
la mise en place des nouvelles structures prévues dans l’AOF du Ministère, en l’occurrence “ l’Agence Nationale de la Formation Professionnelle pour la Reconversion et l’Insertion des Jeunes (ANFPRIJ) et l’Institut National d’Ingénierie de Formation et de Renforcement des Capacités des Formateurs (INIFRCF) “ où les Directeurs sont nommés et travaillent déjà dans le cadre de leurs attributions.
Comme on peut le constater à travers ces statistiques, le ministre Alassane Djimba SOUMANOU fait le tous pour le tous afin d’honorer au plus vite les promesses faites à la jeunesse béninoise.