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Afrique de l’Ouest/Prévention de l’extrémisme violent au cœur d’une table ronde à Cotonou

Publié le mardi 13 septembre 2022  |  24 heures au Bénin
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© Autre presse par DR
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Au terme d’un long processus de recherche consacré à la prévention de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest, le Centre pour la gouvernance du secteur de sécurité (DCAF) a présenté les résultats de ses travaux, ce lundi 12 septembre 2022, lors d’une table ronde à Cotonou. « Mieux comprendre les potentialités des Forces de défense et de sécurité (FDS) pour prévenir l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest », c’est le thème retenu pour les assises marquées par la présence des responsables de la Division Paix et droits de l’homme du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) de Suisse, du DCAF et de hauts gradés de l’armée.

Une autre approche que celle militaire est-elle envisageable pour faire face à l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest ? Des experts et responsables de l’armée se sont penchés sur la question ce lundi à Cotonou.
Dans son message de bienvenue, le général A. Célestin GUIDIMEY a remercié les participants pour leur présence.
L’étude objet de la table ronde a été conduite en décembre 2021, et le contexte selon lui, a évolué. La table ronde selon l’expert consultant, vice-président du comité présidentiel de contrôle des missions de sécurisation du territoire national. Sera consacrée à l’étude des solutions alternatives qui s’offrent aux Forces de défense et de sécurité en ce qui concerne les solutions militaires, et les solutions sécuritaires.
L’étude selon le représentant le DFAE s’inscrit dans une dynamique de dialogues régionaux en faveur de la prévention de la violence. La préoccupation principale abordée selon lui, est de savoir si la réponse principalement répressive confiée aux Forces de défense et de sécurité peut faire face à la violence extrême.
Pour Daniel BIELER, nombreux sont ceux qui pensent que la réponse à l’extrémisme violent ne viendra pas seulement de l’arme. Les travaux de l’étude ont permis de faire émerger une prise de conscience par le fait que les FDS sont en contact direct avec les populations, et elles peuvent incarner « une proximité positive de l’Etat, un esprit de dialogue et de gouvernance partagée pour assurer la sécurité et faciliter la coproduction de cette sécurité par la population », a-t-il fait savoir.

« Cette conception qui met en relief l’approche de la sécurité humaine suppose qu’un lien solide soit tissé entre les FDS et la population », a souligné Daniel BIELER avant de préciser que « ce lien est souvent mis à mal par des comportements négatifs, une perte de confiance des populations envers l’Etat […] ».
Selon le représentant le DFAE, construire des relations nouvelles est une priorité car, c’est par là que passe la capacité d’aborder les diverses causes politiques, économiques, sociales, culturelles qui génèrent la violence armée. Mais si les FDS sont amenées à porter une action de prévention, ont-elles reçu un mandat pour cela ? Sont-elles proprement formées et encadrées pour le faire ? Des questions auxquelles l’étude tentent de répondre et présente un état des lieux du rôle de prévention des FDS.
La violence qui perdure en Afrique de l’Ouest et du centre interroge les gouvernements sur les options qui s’offrent à eux pour y faire face.
Aux réactions purement sécuritaires qui restent partout une éminente priorité dans la politique des Etats, se sont peu à peu ajoutées des approches plus globales intégrant les acteurs politiques et civils à l’action des FDS ; une prise de conscience importante vis-à-vis des causes profondes de l’extrémisme violent, documenté par le milieu de la recherche et par la réalité vécue des populations mais également d’un besoin important et reconnu de la présence de l’Etat auprès de certains segments de la population ou de certaines régions éloignées des grands centres urbains », a expliqué Anne BENNETT, directrice du programme Afrique subsaharienne, centre pour la gouvernance du secteur de sécurité. Cette constatation pour elle, remet sur la table de discussion les mandats et les responsabilités des FDS de même que ceux des acteurs politiques dans la gestion de la réponse régalienne à cette violence.
« La difficulté est de supprimer ou de limiter la violence extrême qui ébranle profondément les vertus des FDS et interrogent sur la portée contemporaine de leur mandat », a-t-elle précisé.
Le rapport d’étude selon la directrice DCAF, met à l’honneur le dialogue et la prévention comme réponse à l’extrémisme violent en incluant les civils dans la construction des modèles de sociétés inclusives, et améliore la compréhension des rôles et des obligations de chacun.

L’étude selon le directeur de cabinet du ministre de l’intérieur vient à point nommé pour évaluer d’une part, le niveau d’engagement des Forces de défenses et de sécurité des pays, et explorer d’autre part, toutes les voies offertes afin de mieux structurer les réponses face au fléau. « La mission première reconnue aux Forces de défense et de sécurité, c’est la prévention qu’elles ont de plus en plus tendance à privilégier par culture professionnelle », a rappelé Abass OLOSSOUMARE.
Avant de procéder à l’ouverture des travaux, il a évoqué le souhait de l’Exécutif de capitaliser sur les retours et commentaires que suscitera la dissémination du rapport d’étude pour explorer les nouvelles pistes, les potentialités et les opportunités qu’il offrira pour le renforcement de l’engagement des forces de défense et de sécurité dans la prévention de l’extrémisme violent.

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