Le porte-parole du Parti du renouveau démocratique (Prd), l’Honorable Charlemagne Honfo était, ce dimanche 12 janvier 2014, l’invité de l’émission ‘’Cartes sur Table’’ de la radio ‘’Océan Fm’’. Après avoir dénoncé les dérives du régime de la Refondation, il a appelé les Béninois à prier au Chef de l’Etat et à résister face à l’oppression du système politique en place.
« Le peuple doit veiller et prier pour le Président Yayi Boni. Résistons et nous gagnerons, car les jours à venir seront meilleurs… », a déclaré, sur l’émission ‘’cartes sur Table’’ ce week end, le député Charlemagne Honfo. Selon ses propos, c’est ce qui reste à faire pour conjurer le mal sous le Pouvoir du Président Yayi Boni. M. Honfo a indiqué qu’il faut la vigilance, le courage et la détermination pour faire échec aux multiples tendances de déstabilisation de la démocratique en cours dans le pays.
Pour ce faire, l’invité de la radio ‘’Océan Fm’’ a souligné que le gouvernement a érigé en système de direction, les violations des lois de la République et des libertés publiques et démocratiques. Parlant du rejet du budget général de l’Etat exercice 2014 par l’Assemblée nationale, il a montré que trois raisons fondamentales sous-tendent l’attitude des députés. Il a alors évoqué le flou autour des 60 milliards pour l’emploi des jeunes, les 100 milliards pour les dépenses non réparties et la non-conformité du budget aux textes en vigueur. « Ce budget est mauvais. C’est un budget trompe-œil…. », a fait savoir Charlemagne Honfo. Pour lui, le peuple béninois, dans sa grande majorité, ne se retrouve pas dans ce budget. « Nous avons rejeté le budget pour jauger le gouvernement… », a-t-il indiqué, car c’est la preuve qu’à travers ce rejet, la représentation nationale n’est plus en harmonie avec ce Pouvoir.
Au sujet de la décision de la Cour constitutionnelle contre le rejet dudit budget, le porte-parole a expliqué que le professeur Théodore Holo est allé à côté de la plaque. « C’est une décision fantaisiste. Ça n’engage que lui. Ce n’est pas lui qui fait la loi. Il a violé l’article 35 de la Constitution. En le faisant, il est tombé sous le coup de la loi. Quand un professeur de son rang arrive à cette déviance, je me pose des questions… », a-t-il rétorqué à la Haute juridiction.
Pour le Prd, Le Professeur Théodore Holo et les autres membres de son institution ont même outrepassé leurs prérogatives en révisant consciemment ou inconsciemment la Constitution du 11 décembre 1990.
Abordant le dernier communiqué du Prd sur l’actualité sociopolitique nationale, le député de la 19ème circonscription électorale a déclaré que les dérives durégime de la Refondation ont atteint leur paroxysme et qu’il est temps de commencer par réagir à la mesure de la provocation. « Nous avons commencé par hausser le ton parce que là où ils nous amènent n’est pas bon… », a-t-il indiqué.
Ainsi, il a dénoncé avec véhémence les traitements infligés aux
syndicalistes, le 27 décembre 2013 à la Bourse du travail à Cotonou. « Pourquoi refuse-t-on aux travailleurs de marcher ? », s’est interrogé le porte-parole du Prd. Il voit d ans cette répression une violation des libertés syndicales dans ce pays. Selon ses propos, le Parti du renouveau démocratique continuera d’œuvrer pour la protection des travailleurs béninois et la paix dans ce pays. Au sujet de la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), Charlemagne Honfo, a montré que le gouvernement fait du surplace et s’obstine à bloquer l’organisation des élections communales, municipales et locales.
« Yayi Boni n’a jamais organisé une élection à bonne date. Sur les 9 milliards demandés, le gouvernement n’a donné que 4 milliards… », a-t-il révélé. Mais, il a indiqué que le Prd se battra pour obtenir lesdites élections au plus tard dans le premier semestre de l’année en cours. « L’organisation des élections est un impératif. Pourquoi les gens s’amusent avec le destin de ce peuple ?
Aller aux élections, c’est rehausser l’image du pays. Le Prd exige ces élections au premier semestre de cette année… », a déclaré le porte-parole du Prd.
Dialogue inclusif
Pour conjurer le mal, le porte-parole du Prd soutient que le dialogue inclusif est nécessaire. Pour lui, il faut que l’opposition, la mouvance, la Société civile, le gouvernement et les syndicats s’asseyent autour d’une même table pour sortir le pays de l’impasse. « Nous devons rasseoir pour dire la contribution de chacun au développement de la Nation… », a-t-il souligné. A cet effet, il a révélé que c’était la condition posée par le Prd pour aller au gouvernement du Président Yayi Boni. « Nous lui avions expliqué que sans le dialogue, on ne peut pas concevoir ce bébé sur le dos du peuple…. », a-t-il rappelé. Par ailleurs, beaucoup de Béninois estiment que les frais de campagne de Me Adrien Houngbédji ont été remboursés par le gouvernement.
Démenti formel de Charlemagne Honfo. « Le remboursement des frais de campagne est réglementaire. La loi a prévu que tout candidat ayant obtenu 10% au moins à l’élection présidentielle, bénéficie du remboursé d’un taux forfaitaire de ses frais de campagne fixé par le gouvernement. Ce n’est pas Houngbédji seul qui doit en bénéficier. Mais, jusqu’à ce jour, on n’a rien perçu…. », a-t-il révélé.
Au total, pour le porte-parole du Prd, c’est le tégime en place qui abuse de la patience des Béninois. « C’est le Président Yayi Boni qui inquiète le peuple. Je lui demande de rassurer les Béninois, car il doit quitter le pouvoir, le 06 avril 2016 qu’il veille ou non… », a-t-il conclu.