Est-ce en rajouter à la sinistrose que de parler de cherté de la vie à nouveau ? Tant il en a été question ces mois-ci.
Avec la rentrée scolaire, le phénomène s’est fait plus présent et plus prégnant, en tout cas pour les parents d’élèves. Leur bourreau ne serait pas que les vendeurs d’articles scolaires, qui eux sont naturellement enclins à répercuter la hausse des prix subie à l’achat. Car il y a aussi les écoles dont certaines ont choisi de ne faire aucun cadeau avec les frais scolaires qui, quand ils ne sont pas revus à la hausse, voient leur mode de payement (à tempérament) drastiquement resserré.
Les écoles ne sont pas les seules à faire passer en douce des pilules amères. Les cliniques excellent également à ce jeu, avec leurs tarifs qui ont connu récemment, sans tambour ni trompette, une certaine augmentation, ajoutant à la peine , à l’essorage des bourses.
Il s’avère, indubitablement, que le porte-monnaie des Béninois s’érode , du fait cumulé de tous ces facteurs. Cette érosion aurait pu être sismique si le gouvernement n’avait pas pris un ensemble de mesures sociales, pour contenir l’inflation généralisée, du fait de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine. Un gros effort de fait. Mais il peut davantage soulager les travailleurs nationaux avec une batterie supplémentaire de mesures sociales. Chose promise, donnée pour imminente et attendue de tous les salariés ainsi que les ménages modestes. Une bouffée d’oxygène non négligeable, tant l’étau se fait plus oppressant.
A l’analyse, les fonctionnaires devraient avoir un certain soulagement bientôt, au cours du mois de novembre de tous les saints.
Qu’en serait-il des travailleurs du privé ? Si leurs employeurs, comme noté avec les cliniques et les écoles, se donnent des marges de manœuvre, confortent-ils pour autant leurs employés ?
Au-delà de l’augmentation du Smig, il s’agit là sans doute d’un autre cheval de bataille pour le gouvernement, qui doit faire de sorte que les travailleurs du secteur privé puissent bénéficier également d’une revalorisation sensible de leurs salaires. Il dispose de moyens incitatifs à cet effet, de leviers qu’il peut activer pour rendre une telle mesure possible. L’excuse d’un régime d’économie libérale ne devrait aucunement tenir, et pas du tout alors ,car le gouvernement s’est bien approprié son rôle régalien d’un contrôle strict des prix dans les boutiques et supermarchés, notamment de la fameuse huile végétale…Ayant ainsi veillé au grain, il devrait faire de même pour sauver les soldats de la fonction privée d’une ruse certaine de leurs employeurs, au cas où ceux-ci rechigneraient à prendre leurs parts du ‘’hautement social’’ porté par le gouvernement