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Visites de chantiers au Bénin: La Boad apprécie les impacts de la Gdiz et des logements sociaux

Publié le jeudi 22 septembre 2022  |  Matin libre
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© Autre presse par D. R.
Projet logements sociaux: le lancement des travaux prévu pour Janvier 2020
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En marge de la 132ème session ordinaire de son conseil d’Administration tenue, mardi à Cotonou, en République du Bénin, la Boad était mercredi 21 septembre 2022 sur le terrain pour visiter deux chantiers de développement, à savoir les 20.000 logements sociaux en construction à Ouèdo et la zone économique spéciale de Glo-Djigbé (Gdiz), tous dans la commue d’Abomey-Calavi.



A son arrivée à la Gdiz, la délégation d’Administratrices et d’Administrateurs de la Boad a été accueillie par le Directeur général de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (Apiex), Laurent Gangbès et l’équipe de la Société d’Investissements et de Promotion de l’Industrie (Sipi Bénin). Après le mot de bienvenue, la Gdiz a été présentée par projection PowerPoint aux visiteurs. En gros, pour l’ensemble du projet, c’est un domaine de 10.000 ha que le gouvernement béninois a déclaré d’utilité publique avec pour objectif de le promouvoir en trois temps (3300 ha fois 3). Mais d’abord, c’est les 1640 premiers hectares qui vont être valorisés. Démarré réellement en mai 2021, après un peu plus d’un an de travail acharné, les 400 premiers hectares qui devraient être viabilisés en trois ans, sont déjà occupés ou réservés par des industries. Le développement de la zone est confié au Groupe Arise dans un partenariat public privé (65% contre 35%) avec Sipi Bénin qui représente l’Etat béninois. Sur les 400 ha déjà viabilisés, 36 investisseurs ont signé avec la Société d’investissement et de promotion des industries (Sipi Bénin) pour s’installer, et d’autres entreprises sont sur la liste d’attente. Les avantages fiscaux, sociaux dont bénéficient les entreprises à la Gdiz suivant leur régime ont été aussi présentés aux hôtes avec les milliers d’emplois créés. Des questions d’éclaircissement ont été posées en retour. Pour finir, les Administratrices et Administrateurs de la Boad, à travers une visite guidée, se sont rendus au Centre de formation au métier du textile où sont formés et s’appliquent des centaines de jeunes béninois, potentielle main d’œuvre. « La Boad est un partenaire très important pour nous dans le cadre du développement de la zone spéciale de Glo-Djigbé ; important en ce qui concerne tous les projets qui sont au sein de la zone. Le fait de montrer à la Boad ce qui se fait de manière concrète avec ce centre de formation au métier du textile, qui est un avant-garde de ce qui va se passer au niveau des industries textiles qui vont s’installer, va permettre à la Boad de se rassurer quant à la viabilité et à la performance recherchées au sein de cette zone spéciale de Glo-Djigbé », a expliqué Laurent Gangbès, Directeur général de l’Apiex qui n’a pas caché sa joie d’accueillir les Administrateurs de la Banque régional, juste trois mois après la visite du président de l’institution, Serge Ekué. « Notre intérêt en faisant venir la Boad, c’est de leur montrer ce que nous sommes en train de faire et de les inciter à nous accompagner davantage dans le financement des différentes unités de transformation qui vont s’installer au sein de cette zone économique spéciale de Glo-Djigbé ; notre ambition étant d’accélérer le développement industriel de notre pays, donner de l’emploi à l’ensemble des jeunes, assurer la qualification des jeunes et faire en sorte que notre pays se développe. C’est ce à quoi le gouvernement de la République du Bénin s’emploie au quotidien », a ajouté M. Gangbès. La Gdiz change de visage et se développe. Mais pour la Banque ouest africaine, il faudrait que ça profite surtout aux populations. « Le plus important pour nous comme Boad, institution de développement, c’est l’impact sur les communautés, l’impact sur l’emploi, sur les jeunes, les femmes. Nous avons été très impressionnés. (…) Ici, on parle d’industrie textile où il y a une majorité de femmes. Le plus important, c’est la formation. Ce sont des jeunes qui ne faisaient pas grand-chose qui sont là et qui reçoivent une formation. Ils sont payés, ils ont droit à une nourriture une fois par jour, une prise en charge sanitaire, les frais d’installation. Ils ne sont pas riches mais on leur offre un minimum qui leur donne un cadre pour les former ; une fois qu’ils sont formés, dans le développement du parc, il y a des sociétés textiles qui vont venir s’installer et ils pourront trouver du travail parce que s’ils ne sont pas formés, les sociétés textiles ne pourront pas les embaucher. C’est quand même tout un programme complet. C’est un programme bien pensé, totalement intégré », s’est réjoui Jean Philippe Prosper, représentant la Banque africaine de développement (Bad) au sein de la Boad. Interrogé sur les éventuelles actions futures que la Boad pourrait faire pour accompagner la dynamique en cours à la Gdiz, il répond : « c’est l’une des raisons pour lesquelles nous sommes d’ailleurs là. Non seulement pour des actions futures, mais des actions présentes ». Et pour être plus concret, M. Philippe Psper dévoile qu’à la faveur de la 132ème session ordinaire de son conseil d’Administration tenue, mardi au Novotel hôtel à Cotonou, la Boad a approuvé à un peu plus de 10 milliards FCfa un projet d’installation d’une société textile au sein de la zone économique. « A partir du coton, la matière première, nous allons produire le textile qui pourra être consommé ici. Pourquoi la Boad s’est intéressée à ce projet ? c’est parce qu’il y a une énorme valeur ajoutée locale », conclut Jean Philipe Prosper.



La Boad sur le site des 2OOOO logements sociaux

A Ouèdo dans la commune d’Abomey-Calavi, environ 25 km de Cotonou, c’est un projet d’envergure de 20.000 logements sociaux dont 10849 en construction. Et la Boad a financé une bonne partie, estimée à 90 Milliards FCfa. C’est donc à juste titre que le président de la Boad, Serge Ekué, en personne est allé faire le constat de l’évolution des travaux avec l’équipe des Administrateurs et Administratrices. Sur place, la délégation a été rassurée par les différents responsables chargés de la mise en œuvre du projet. « Aujourd’hui sur le lot Boad, en dehors de la réalisation primaire qui est entièrement terminée, nous avons 3011 logements qui sont déjà coulés sur les 3035 ; donc il ne reste que 24 appartements qui ne sont pas encore coulés, simplement parce qu’il y a eu quelques modifications que le gouvernement a voulu le long de l’allée centrale pour qu’on puisse intégrer les boutiques pour que le site soit véritablement bien animé. (…) Nous sommes globalement aujourd’hui autour de 51% de taux de réalisation », a confié un des responsables. La viabilisation primaire est faites avec la construction des infrastructures routières le long des 335 ha du site, les gros œuvres au niveau des logements sont achevés avec plus de 1000 logements en finition, l’énergie y est acheminée depuis la centrale de Maria Gleta, les forages d’eau réalisés pour l’autonomie du site, la fibre optique aussi en ligne dédiée. En dehors de la Boad, le projet, c’est aussi les financements de la Bid 40 Millards, la Badéa 40 Milliards, la Cnss 90 millions. Le représentant de la Simau a également rassuré qu’en ce qui concerne les lots de ces financements,« ça avance bien ». La délégation a été amenée à faire le tour du site et apprécier les techniques et modèles de construction des logements qui sont de cinq types A B C D E dont le type D constitue le lot des logements sociaux et les autres, les logements économiques (immeubles). Des appartements témoins entièrement achevés ont été aussi visités. Ce qui a permis au président de la Boad et sa suite de toucher du doigt la réalité et de poser des questions pour en savoir davantage sur ces constructions. Il faut souligner que les préoccupations ont porté dans l’ensemble sur l’aspect social, la gestion des eaux usées, les précautions prises pour éviter les problèmes éventuels de chaleur au niveau des logements sociaux afin qu’il y ait moins de consommation d’énergie électrique pour ces ménages. A ces préoccupations exprimées, des réponses techniques ont été apportées. En tout cas, l’équipe de techniciens a rassuré les hôtes que tout a été fait suivant les normes.



JB
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