Le gouvernement béninois est déterminé à réduire les grossesses en milieu scolaire. La stratégie est toute trouvée: la prévention. Profitant de la reprise des cours qui coïncide le plus souvent avec la recrudescence du nombre de cas de grossesses en milieu scolaire, le Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance a relancé la campagne Agbazatché avec des échanges participatifs dans des lycées et collèges.
Pour cette campagne 2022 – 2023, le CEG Honvié, dans la commune d’Adjarra ; le CEG Dangbo et le CEG Akpadanou dans la commune d’Adjohoun ont reçu le Jeudi 22 Septembre 2022, la Ministre Véronique TOGNIFODE à la tête d’une délégation. Elle est allée donner aux apprenants les armes nécessaires pour éviter les pièges, se concentrer sur leurs objectifs afin de performer pour mieux construire leur avenir. Avec des centaines d’adolescent(e)s, la Ministre a échangé principalement sur la santé sexuelle et reproductive, l’intérêt du dialogue parents-enfants, l’estime de soi, les moyens de dénonciation des harcèlements sexuels etc. En clair, elle a exposé sa thérapie pour prévenir les grossesses en milieu scolaire.
De manière pédagogique, et en réponse aux préoccupations des apprenants exprimées sans tabou, la Ministre a démontré, les conséquences d’une sexualité irresponsable, notamment sur la scolarité des filles. Elle leur a expliqué comment la recherche de facilités sur les bancs en échange de faveurs sexuelles peuvent conduire l’élève dans des difficultés.
Tout en les invitant à observer des attitudes responsables, la Ministre TOGNIFODE a rassuré les élèves que le Gouvernement a tout mis en place pour sécuriser leur cursus scolaire. Elle les a informés des dispositions légales prises par le Gouvernement pour renforcer la protection des filles contre toutes violences sexuelles, et réformer l’Institut National de la Femme pour renforcer cette lutte. Mieux, il y a plusieurs autres mesures prises pour accompagner les familles démunies afin d’éviter que la pauvreté soit un prétexte pour les filles de céder au marchandage de leur corps, qui n’est pas sans conséquence.
Le harcèlement en milieu scolaire, les viols, les mariages forcés et/ou précoces sont dorénavant sévèrement punis et doivent être dénoncés, a conseillé la Ministre tout en insistant sur le fait que les filles, elles-mêmes doivent « prendre conscience de l’importance à accorder à leur formation; savoir ce qu’elles veulent et ne pas permettre à qui que ce soit de perturber leur destinée».
Tout comme Marie AKPOTROSSOU, Préfet de l’Ouémé, les Maires et responsables des établissements ont salué la démarche du Ministère et ont souhaité qu’elle soit systématisée par le MASM pour les aider à reduire la naissance de certains fléaux sociaux encore présents ds leurs établissements.