L’Institut français du Bénin (Ifb) laissera bientôt place à l’Institut franco-béninois accompagné d’un quartier culturel et créatif. Les responsables de l’Institut, assistées de l’Ambassadeur de France au Bénin et du Directeur de la galerie nationale ont profité, samedi 25 septembre 2022, de la journée portes ouvertes, qui annonce la reprise de ses activités, pour lever un coin de voile sur les tenants et aboutissants de cet institut franco-béninois ainsi que ce centre culturel et créatif.
L’Ifb ouvre ses portes au public. À travers cette journée portes ouvertes, il annonce la reprise de ses activités. Occasion pour les autorités françaises au Bénin de s’entretenir avec la presse, sur ce qui sera l’Institut franco-béninois et le centre culturel et créatif, en remplacement de l’Institut français au Bénin. À entendre Marc Vizy, Ambassadeur de France au Bénin, il s’agit d’un projet de partenariat entre les deux pays. En retraçant l’idée, il indique que ce partenariat explique l’évolution des relations entre les deux nations. Dans ses explications, Marc Vizy a laissé entendre que le Bénin a décidé d’avoir une résidence présidentielle, aux encablures du Palais de la République. Ce qu’il y a deux ans, a débouché, dit-il, sur la décision de la délocalisation de l’Institut. Compte tenu de l’évolution de la relation bilatérale caractérisée par exemple par la restitution des biens culturels, l’Ambassadeur reconnaît d’ailleurs que son pays est touché par la considération avec laquelle les objets ont été accueillis et se dit reconnaissant de l’association de la France à la chose. Tout ça a créé, à l’entendre, plus d’envie de travailler ensemble. Dans cet élan, les autorités béninoises, toujours à l’écouter, ont voulu de là que l’Institut devienne plus grand avec plus d’ambitions d’où l’idée de l’Institut franco-béninois. Une idée à laquelle, la France avoue-t-il, a été réceptive. « Avec la perspective de faire du Bénin un hub touristique en Afrique, l’idée a été élargie d’où la création également d’un centre culturel et créatif », insiste Marc Vizy. Présent à cette séance d’échanges, le Directeur de la galerie nationale et conseiller à la culture du Président Patrice Talon, a expliqué ce à quoi devra ressembler le projet. Pour José Pliya, le projet englobe l’espace kora jusqu’à l’Ocbn. Il s’agit de faire, à l’entendre, de la culture le fer de lance du développement au Bénin. En annonçant que le projet se décline sous deux pôles, il indique que le premier englobe un musée d’art contemporain, l’Institut franco-béninois vers Ganhi. Ce qui racontera une nouvelle ère de ce que le pays a connu. Puisque, explique José Pliya, l’Institut abritera entre autres, les spectacles vivants avec des diffusions pour la scène béninoise et ce, avec un parking de haut standing. De la clinique Amoussouga vers Zongo, 14 hectares comme domaine abritera, pour lui, le centre de promotion artisanale, des restaurants, maquis, kiosques à musique et des séries de boutiques pour les galeristes privés et des espaces d’innovation ; comme second pôle. À l’instar des deux types de résidences d’artistes dans ce périmètre, le Directeur de la galerie nationale annonce la construction de deux types de villas d’où la première pour la France en Afrique. Ceci, dit-il, pour permettre aux artistes d’une certaine dimension d’y séjourner comme le cas des villas albertine. Quant à Isabelle Le Guellec et Fabienne Bidou, respectivement Directrice de l’Ifb et Directrice déléguée de l’Ifb, elles sont revenues sur le rôle de l’Institut et son bilan. De leurs exposés, l’on retient que l’Ifb contribue à la coopération culturelle, décentralisée, au développement durable, au sport et s’intéresse à plusieurs d’autres domaines, au profit des deux pays. L’autre bilan majeur et qui est d’ailleurs une première, c’est le nombre record de visite que reçoit l’Institut désormais. Il s’agit selon leurs explications, de 1.200 visiteurs par jour et ce, avec la médiathèque comme figure centrale. La journée s’est poursuivie avec plusieurs autres programmes dont un concert animé par Richard Flash.