Echec patent des grèves. Seulement 3% des travailleurs sont suivi le mouvement sur l’étendu du territoire national.
La grève lancée en grande pompe par certaines centrales et confédérations syndicales a tutoyé la médiocrité, pour ne pas dire que ce fut un échec retentissant. La paralysie générale de l’administration publique les mardi 7 et mercredi 8 janvier annoncée par Todjinou, Iko, Lokossou et consorts a été déjoué par des milliers de patriotes et objectifs qui ont tous répondu présents à leurs postes de travail.
Il ne pouvait en être autrement quand on sait que la plupart des syndicats sectoriels et de base a compris systématiquement que les revendications brandies sont submergées par les considérations fantaisistes et des motivations peu orthodoxes. Avec le revers de cette première journée de débrayages, les grévistes mal inspirées s’aperçoivent déjà de leur cuisant échec avec en bonus des défalcations sur salaires pour absence fantaisistes aux postes.
Une débâcles de plus qui devrait sans aucun doute jouer dans les prochains appels au débrayage et propulser les initiateurs notamment TODJINOU, IKO, et LOKOSSOU vers la porte de sortie car les militants des différents syndicats de base comme ceux du secteur de l’éducation ne demandent qu’une chose : leur départ rapide et sans condition après plus de deux décennies de militantisme.
Pour un bilan de la première journée de grève, le gouvernement doit se frotter les mains. L’appel n’a pas reçu un échec à la hauteur de l’Esperance de ses auteurs et commanditaires. Déjà dès vendredi, les contres appels des syndicats se sont multipliés à la base pour dénoncer la manipulation du monde des travailleurs par des centrales aux ordres d’hommes politiques et luttant pour des intérêts particuliers et égoïstes.
Conséquences, dans l’administration centrales, hormis quelques directions du Ministère des finances où le mouvement a battu de l’aile, dans l’enseignement se fut un fiasco total à Cotonou comme à l’intérieur du pays car les fonctionnaires ont répondu présents à leur lieu de travail. On ne saurait attendre mieux, d’un mouvement ourdi par des syndicats urbains politisés et manipulés, dirigés par les mêmes acteurs depuis 25 ans.
Contraints et forcés, il apparait que l’heure de la retraite a sonné pour TODJONOU, IKO et LOKOSSO. Ce mouvement de grève impopulaire a en effet, sonné le glas des méthodes basées sur le rapport de force perpétuel, les diatribes, les provocations, les intimidations, les marchandages nocturnes entres syndicats et politiciens.
Le faible suivi de ce mouvement au sein des bases naturelles de la CSTB, CSA, CGTB est révélateur de ce que ces vieux dinosaures syndicaux ne représentent plus qu’eux-mêmes. On comprend alors aisément pourquoi ils ont refusé d’organiser les élections au sein de leurs organisations syndicales depuis au moins 4 ans.