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Appel à la grève générale au Bénin : L’école béninoise frappée par le mouvement malgré les résistances
Publié le mardi 14 janvier 2014   |  Educ'Action


Marche
© aCotonou.com par TOP
Marche de protestation des organisations syndicales contre la violation des libertés publiques
Vendredi 27 Décembre 2013 : La marche des organisations syndicales pour protester contre la situation socio-économique est réprimée par les forces de l’ordre Photo : (En gilet) Dieudonné Lokossou, Secrétaire Général de la Confédération des Syndicats Autonomes


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Les centrales et confédérations syndicales, violemment réprimées le 27 décembre 2013, à l’occasion d’une marche pacifique par les forces de l’ordre, ont enclenché un débrayage de 48 heures, les mardi et mercredi derniers, sur toute l’étendue du territoire national. Une répression qui avait occasionné 23 blessés dont 06 femmes dans le rang des manifestants. Par cette grève d’avertissement, les syndicats disent exprimer leur indignation quant à la qualité de la gouvernance au sommet de l’Etat et exiger le respect des libertés démocratiques avec le départ, sans délai et sans condition, du préfet des départements de l’Atlantique-Littoral et du commissaire central de Cotonou. Même si nos correspondants régionaux ont noté des poches de résistance à la grève par endroits, l’appel des centrales et confédérations syndicales a été suivi à des degrés divers dans la plupart des établissements scolaires et universitaires sillonnés. Aux fins de réussir le mouvement d’ensemble, elles projettent, d’ailleurs, d’autres actions plus corsées pour faire fléchir la position du pouvoir central qui brandit déjà l’arme de la défalcation.



Salles de classes vides, des élèves ou étudiants dispersés dans la cours, d’autres dans les salles de cours se livrant douillet à un bavardage abasourdissant, d’autres encore, assidus suivent les explications de leurs enseignants. C’est le constat fait par le round des reporters du journal Educ’Action dans certains collèges et universités des villes de Cotonou, Porto-Novo, Lokossa et Parakou et qui a permis d’évaluer la portée de la grève dont la reconduction est actuellement plausible. Déjà, les syndicalistes annoncent sa reconduction pour le 21 janvier prochain. En effet, suite au mot d’ordre lancé par les centrales et confédérations syndicales pour une paralysie générale de l’administration publique, le Front d’action des trois ordres de l’enseignement et les syndicats de l’enseignement, par solidarité, se sont aussi mis dans la danse. Certains enseignants, agents permanents de l’Etat et contractuels de l’Etat, ont répondu favorablement à l’appel des syndicalistes en boycottant les cours. En revanche, les enseignants vacataires directement payés par les établissements dans lesquels ils exercent, ont dispensé normalement les cours en dépit du débrayage.

A Cotonou, la grève a reçu un écho favorable

Les enseignants, agents permanents de l’Etat et contractuels de l’Etat, des collèges publics de Cotonou ont largement suivi la grève des 48 heures déclenchée par les centrales et confédérations syndicales. La débandade des élèves observée par notre équipe de reportage dans la matinée du mercredi 8 Janvier dans la cour du Ceg Le Plateau de Womey, est la preuve que la motion de grève lancée par ces centrales et confédérations a été largement suivie dans l’établissement. Sur les 78 salles de classes que nous avons dénombrées, seule quatre (04) salles étaient occupées par des enseignants qui dispensaient de façon normale leurs cours. Dans les autres classes,Paul Essè Iko aucune présence de professeurs n’est à signaler. Dans la cour, ça déambule pendant que dans la salle des professeurs, les enseignants discutent et échangent autour de la grève. Quant à l’administration du collège, elle fonctionne normalement. Des surveillants en passant par le censeur jusqu’au directeur, tous étaient à leur poste de travail respectif. Hugues Ahowesso, le censeur du Ceg Le Plateau, confirme l’effectivité de la grève dans son collège, mais préfère se taire sur la légitimité du débrayage observé. A côté, au Ceg Godomey, dans le département de l’Atlantique, la grève a battu son plein. L’affluence des élèves observée dans la cour, montre clairement que le mouvement dans son ensemble a été suivi par les enseignants. Encore plus loin, au Ceg Houéyiho, à Cotonou, la cour du collège et les salles de classes étaient totalement désertes à notre arrivée vers 11h27 mn. Elèves et professeurs ont rejoint respectivement leur domicile. Selon les responsables syndicaux de certains établissements parcourus, la grève est plus que légitime. Et s’il faut aller loin, ils sont prêts. Lucien Hounyè, syndicaliste au Ceg Godomey explique : « Vous ne pouvez pas frapper l’enfant et l’empêcher de pleurer, ce n’est pas possible. Les libertés les plus élémentaires que nous avons chèrement acquises sont foulées au pied. Nous ne sommes pas prêts à accepter cela. Donc, c’est ce qui fait que tous, nous nous levons, comme un seul homme, pour dire non. L’autorité répondra des conséquences qui vont subvenir après. On prendra le peuple à témoin et si ce sont les travailleurs qui sont fautifs, en son temps, le peuple en jugera. Tout le monde voit ce qui se passe dans le pays. Je crois que c’est la dernière des armes dont nous disposons parce qu’à tout moment, nous avons essayé d’ouvrir le dialogue. Mais, on nous a opposé une fin de non recevoir ». Son collègue Alexis Zannou Vivènou, responsable syndical au Ceg Le Plateau constate : « Le mouvement a été largement suivi au Ceg Le Plateau. Sinon, c’est quelques rares honoraires qui sont venus au cours et à qui nous avons expliqué le bien fondé de ce mouvement qui les concernent aussi. On n’a brutalisé personne. C’est volontairement que les gens même ne sont pas allés en classe. Normalement, il devrait avoir une animation pédagogique au niveau des matières littéraires de 8 heures à 10 heures. Mais personne n’a fait d’animation pédagogique. S’il faut reconduire la grève, nous le ferons. Parce que nous ne pouvons pas tolérer qu’on empêche les gens de parler librement. Ou lorsqu’on parle, on n’est pas sûr de rentrer à la maison sain et sauf. Si le gouvernement ne réagit pas, c’est possible que cela soit reconduit et le gouvernement va endosser les responsabilités ». Pour les élèves en classe d’examen, cette grève est un véritable casse-tête. Amédée Amouzou, élève en Terminale D3 au Ceg Godomey se désole : « Hier, bien que les professeurs soient présents dans l’établissement, ils n’ont pas fait cours. Aujourd’hui également, aucun professeur n’est arrivé depuis 7 heures que nous sommes là. Notre souhait, surtout pour nous qui sommes en classe d’examen, c’est qu’une issue soit trouvée dans l’immédiat à la crise par les autorités en charge de l’enseignement dans notre pays ». Gilbert Wanga, élève en classe de Terminale B au Ceg Le Plateau déplore la situation mais comprend «D’une part, nous ne sommes pas totalement pour cette grève parce que ça nous empêche d’évoluer dans les programmes, dans les chapitres. D’autre part, les syndicalistes aussi ont raison parce que l’Etat doit satisfaire leurs revendications pourtant légitimes à mon avis. Si l’Etat peut faire quelque chose pour corriger la situation, ce serait bien ». Toutefois, cette grève des centrales et confédérations syndicales a connu de résistances par endroit. C’est le cas au Ceg Le Nokoué, à Cotonou, où la grève a été partiellement suivie. Les classes étaient en majeure partie occupées par des enseignants qui dispensaient des cours comme si de rien n’était. L’administration du collège était aussi en activité.

Porto-Novo, une grève mitigée

Selon le secrétaire général du Syndicat National des Professeurs Permanents et Contractuels du Bénin (SyNaPPeC- Bénin), Thierry Dovonou, « la grève n’a pas emballé tout le monde. Elle a échoué dans le secteur de l’éducation à Porto-Novo. Le débrayage général a connu un échec d’environ 70% chez les enseignants à Porto-Novo ». Visiblement ému par cet état de chose, il en donne ici les raisons. Pour lui, les centrales et confédérations syndicales n’ont pas respecté les normes en la matière. « Chez nous dans l’enseignement, explique-t-il, l’appel à un mouvement de grève nécessite des étapes car nous sommes des responsables et avons à notre charge des âmes sensibles. » Depuis 2004, rappelle-t-il, seul le Front des trois ordres d’enseignement a les prérogatives de déclencher une grève dans le secteur de l’éducation. En dehors de cela, poursuit le Sg/SyNaPPeC- Bénin, les enseignants ont actuellement sur la table du gouvernement un recours gracieux par rapport aux défalcations des grèves antérieures. Par conséquent, ils ne peuvent point aller en mouvement. Le secrétaire général de SyNaPPeC- Bénin a aussi parlé des retraités qui sont décideurs de la grève générale. Pour lui, ceux-ci, en incitant les syndiqués encore en fonction au mouvement ne courent pas les mêmes risques qu’eux. Car justifie-t-il, lorsque la grève tournera autrement, seuls les enseignants en fonction subiront les déconvenues. Néanmoins, notre correspondant a constaté sur le terrain une cessation de travail. Ecoles primaires, lycées et collèges publics ont fermé leurs portes pendant ces deux jours de grève. Enseignants permanents de l’Etat, ceux contractuels et même des vacataires ont respecté le mot d’ordre des centrales et confédérations syndicales. Ils entendent ainsi afficher leur mécontentement suite à la bastonnade dont certains des leurs ont été victimes le vendredi 27 décembre dernier.

Dans le Mono-Couffo, les travailleurs ont assuré leur part du contrat.

Le mardi 07 janvier 2014, l’école primaire publique d’Agonvè, dans la commune de Lokossa, a été le point de ralliement de la plupart des travailleurs des différents secteurs d’activité dans le Mono-Couffo. C'était une assemblée générale au cours de laquelle, les secrétaires généraux départementaux : Koffi Thomas Sodji de la CSTB, Charles Zohoungbogbo de la CSA-Bénin, Basile Aholou de la CGTB et Lazare Sagbo Houndji de la COSI, ont renseigné et aguerri leurs militants pour la suite des débrayages. Après une minute de silence en mémoire de tous les fils de ce pays, morts pour la liberté, les secrétaires généraux départementaux ont, à l’envie, fait une peinture macabre de la situation socio-économique et politique de notre pays. « Le gouvernement de Boni Yayi s’acharne à maintenir le peuple béninois dans la misère », affirme Basile Aholou. De façon unanime, militants et responsables syndicaux ont reconnu que la répression sanglante du vendredi 27 décembre 2013, des centrales et confédérations syndicales du Bénin, constitue une véritable épée de damoclès qui plane au-dessus de la tête de chaque citoyen béninois. Ils se sont aussi rappelé leur devoir collectif de sauver la nation béninoise. Très engagés, tout porte à croire que les menaces de défalcation sur salaire voire même radiation de la fonction publique, n'ont visiblement émoussé l’engagement de ces travailleurs du Mono-Couffo. Ce qui suppose que pour le dégel, le gouvernement doit songer à d'autres moyens peut-être plus souples, car les travailleurs ont, pendant leur assemblée générale, brisé le mythe de la défalcation et de la radiation. « Que le président de la République nous prenne tous nos salaires, nous préférons vivre en paix », a clamé un militant. Pour finir, ils ont défini des méthodes et des stratégies pour rendre la vie, disent-ils, infernale aux briseurs de grève. La détermination des travailleurs du Mono-Couffo était flagrante, leur volonté d’agir sans borne. « C’est la porte du non retour », ont-ils fulminé, scandant des slogans.

Le Campus d’Abomey-Calavi clairsemé

A l’opposé de cet effectif pléthorique qu’elle affichait, l’université d’Abomey-Calavi, les deux jours de grève durant, a été clairsemé. Très peu d’étudiants étaient présents sur le campus. Les quelques-uns rencontrés, au sein de petits groupes, se préoccupaient de divers sujets d’actualité. Ici, on parle politique, là, c’est la répression des syndicalistes, un peu loin, c’est la qualité de la formation dispensée sur le campus qui intéresse, plus loin, le dossier du juge Angelo Houssou nourrit les débats. Et encore, et encore… On comprend alors aisément qu’ils n’ont pas cours pour cause de grève. L’appel du débrayage des syndicalistes aux syndiqués a eu raison d’eux et comme la nature a horreur du vide, ils décident de s’occuper autrement. Les enseignants et professeurs absents dans les amphis, blocs et salles de cours s’offrent d’autres occupations. Dans plusieurs facultés sillonnées, mardi et mercredi sur le campus d’Abomey-Calavi, tout semble vide et calme. Quelques rares encadreurs délivrent leurs cours. La situation est identique dans bien d’écoles logées dans l’enceinte du campus. A l’ENAM, des salles vides s’offrent à la vue. Toutefois, certains enseignants, pendant des heures, ont animé leurs cours. C’est le cas par exemple des étudiants et auditeurs en Master 1/Gestion du patrimoine Culturel, à l’ENAM, qui ont régulièrement fait cours sous la direction de leur enseignant, un docteur en histoire de l’art. En somme, sur le campus, la grève n’a pas été un épi phénomène.

A Parakou, les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs

Yves Kouaro CHABIDe façon mitigée, le mot d’ordre des centrales et confédérations syndicales dans les départements du Borgou et de l’Alibori, a été suivi. Si on devait s’en tenir à l’engouement suscité par la motion de grève, aucune classe n’allait visiblement ouvrir ses portes. Mais par endroits, notre correspondant a pu noter des activités pédagogiques assidues qui tranchent avec l’accalmie des grèves. En somme c’est du mi- figue mi-raisin pour les écoles du Nord Bénin.

Le gouvernement s’active au dégel de la situation, les syndicats attendent des signes précurseurs

Du côté du gouvernement, on ne baisse pas les bras même si le ton et l’appréciation du mouvement diffèrent. En effet, Yves kouaro Chabi, Drh/MESFTPRIJ donne une lecture différente de la situation. « La motion que nous avons lue, mentionne comme motif principal, des problèmes des droits de l’homme qui ne seraient pas respectés. Les libertés syndicales qui ne seraient pas respectées. Je pense à mon humble avis que c’est discutable. Il y a certainement eu des problèmes lorsque les travailleurs ont voulu marcher, mais je ne crois pas qu’on puisse en conclure que les droits de l’homme et les libertés syndicales sont bafoués au Bénin.» Pour le Directeur de cabinet de l’ancien Ministre de la Réforme Administrative et Institutionnelle, Amidou Adamou « Nous devons avoir une approche globale du mouvement syndical chez nous. Lorsqu’on observe ce mouvement ces dernières années chez nous, on se rend bien compte que le champ syndical a été souvent perturbé par les mouvements de grèves. Je ne suis pas contre le mouvement syndical, mais je suis aussi pour la productivité de l’administration publique. Je suis pour le processus de développement national puisque les grèves n’ont jamais développé un pays. » Selon le Dc, le Ministre en charge du dialogue social entretient un climat de confiance avec les centrales et confédérations syndicales par un dialogue permanent. « La preuve, après l’incident du 27 décembre dernier, il a fait le déplacement vers la Bourse du travail pour rencontrer les secrétaires généraux. C’est le ministre qui est allé vers les centrales syndicales. Cela se passait le mardi 31 décembre dernier», a indiqué le Directeur de cabinet.

Du côté des syndicalistes, l’effort de dégel du gouvernement n’est pas visible. Pour Paul Issè Iko, secrétaire général de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) « D’abord, il faut que le président Boni Yayi démette le préfet Placide Azandé et le commissaire Pierre Agossadou de leurs fonctions. C’est le premier point et le premier pas. Ça, ça ne demande pas une seule dépense, un seul franc. C’est un préalable à toute négociation. » Ensuite le secrétaire général de la CSTB déplore le fait que le gouvernement parle de défalcation. « Les dirigeants politiques n’ont rien dit sauf qu’ils sont en train de menacer, sauf qu’ils sont en train de promettre de violer l’article 25 de la loi sur la grève, donc de faire toujours des défalcations », a-t-il indiqué. Mais pour le Drh/MESFTPRIJ, « la défalcation ne devrait pas être un problème. Les responsables syndicaux, en invitant les travailleurs à observer le mouvement, ont pensé aussi à la défalcation. Déjà, sous le régime Soglo, on a opéré des défalcations. » Il est rejoint par le Dc/Mrai qui estime que « la défalcation n’est pas une sanction, c’est un acte de responsabilité. Tous les responsables syndicaux savent que le salaire est la contrepartie d’une prestation. C’est l’argent du contribuable et je crois que c’est intellectuellement juste et élégant de savoir que lorsqu’on n’a pas presté, on ne soit pas payé. »

A l’origine de cette divergence, il y a les articles 25 et 25 bis de la loi sur la grève. Ces articles stipulent respectivement que (Article 25): « Toute grève entraîne une réduction proportionnelle sur salaire et ses accessoires, à l’exception des allocations familiales. A cet effet, l’agent gréviste est tenu de justifier préalablement son appartenance syndicale. Aucune réduction n’est appliquée si l’interruption de travail a duré moins d’une journée ». (Article 25 (bis) « Toutes les grèves dont les motifs sont prouvés sur le plan professionnel et à la suite d’une décision de justice passée en force de chose jugée, la violation des libertés fondamentales et des droits syndicaux reconnus universellement par le chef d’entreprise ou par l’autorité administrative concernée, ou le non paiement des droits acquis par les travailleurs grévistes, ne donnent lieu à aucune réduction proportionnelle sur salaire et ses accessoires. »

A partir de ces dispositions légales, chacun tire le drap de son côté. Les syndicalistes estiment qu’ils ont été autorisés par le maire alors que le gouvernement soutient que cette autorisation a été rapportée par le préfet. D’où le bras de fer actuel. Mais pour le Dc, il faut travailler à faire baisser la tension. « Nous devons travailler à ce que les intérêts supérieurs de la Nation soient préservés et que les usagers retrouvent leurs droits. Les enfants ne peuvent plus aller à l’école, les malades ne peuvent plus se faire soigner dans les hôpitaux. Il faut que tout le monde y mette du sien pour le retour au calme. C’est pourquoi les négociations doivent se poursuivre.»

Le Directeur des Ressources Humaines du Ministère de l’Enseignement Secondaire se dit confiant car, martèle-t-il, il y a en face des syndicalistes patriotes qui aiment leur pays : « Je travaille beaucoup avec les syndicats, par rapport à mes fonctions, en tout cas, ceux qui sont dans mon secteur, je sais que ce sont des personnes responsables qui aiment le secteur, qui se battent pour le développement du secteur et çà je vous le dis très sincèrement. Il y a certainement des problèmes, on ne peut pas nier qu’il y a des problèmes. Mais je dis, une fois encore, la grève ce n’est pas la solution. La grève met en péril tout ce que nous mettons en place pour les enfants. » Il invite donc les syndicalistes à laisser tomber cette arme, car dit-il, il y a plusieurs autres moyens de manifester son mécontentement. « Je voudrais qu’on se retrouve véritablement autour de la table du dialogue », a-t-il souhaité.

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