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Le Confrère de la Matinée N° du 20/12/2013

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Sorties tous azimuts des ministres ce week-end : Il y a mieux à faire !
Publié le mercredi 15 janvier 2014   |  Le Confrère de la Matinée


Premier
© aCotonou.com par DR
Premier Forum sur le Développement Rural en Afrique
Jeudi 02 Mai 2013, Cotonou. Le Président Béninois Boni Yayi lance le Forum sur le Développement Rural en Afrique


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Le week-end écoulé a été riche en meetings populaires et autres démonstrations de force des FCBE et acolytes. Pendant que le pays se meurt des grèves, de faim et d’insécurité, etc., le gouvernement de Boni Yayi se meut dans des séances laudatives et de précampagne de mobilisation précoce. Il y a vraiment mieux à faire.

Il est inutile de rappeler à l’opinion les urgences de la République qui a, par la grâce du Dieu tout-puissant, passé dans la paix et la quiétude, le cap de 2013, année de tous les dangers.

En effet, que d’événements, heureux ou malheureux, ont émaillé la vie sociopolitique du Bénin. A l’insécurité grandissante et à la crise financière sévère, se sont ajoutées la non réalisation de la LEPI (Liste électorale permanente informatisée), substrat et baromètre de la démocratie sous les tropiques, la crise institutionnelle justifiée par le rejet du Budget de l’Etat, Exercice 2014 et la décision de rachat rendue par la Cour Constitutionnelle et qui n’a malheureusement pas prospéré, la hantise sous laquelle vivent désormais les entreprises privées et semi-publiques…

Beaucoup de faits éprouvent dangereusement l’économie et la politique nationales. La grève déclenchée en est une autre paire de manche.



Nonchalance et dédain du pouvoir

Suite aux bastonnades de syndicalistes ce 27 décembre pendant que le Chef de l’Etat présentait son discours sur l’état de la Nation, le ton s’est durci entre les partenaires sociaux de l’Etat. Les travailleurs dans leur large majorité, ont déclenché un mouvement de grève d’avertissement, exigeant du gouvernement certaines mesures à prendre avant tout dialogue. Des centrales et confédérations, en dehors du front des trois ordres d’enseignement et l’UNSTB de M. Zounon, ont observé cette pause. Les magistrats qui avaient déjà le pied à l’étrier ont continué le débrayage, paralysant l’appareil judiciaire béninois. Les pertes y découlant sont énormes mais cela ne semble émouvoir les caciques du pouvoir du « changement » qui, dédaigneusement, ont ignoré l’effet de ces mouvements. Ils n’en ont que cure, d’ailleurs, puisque le long week-end dernier a été mis à profit par tous les membres du gouvernement pour descendre chacun dans son fief, en vue de la mobilisation de la base, pour on ne sait quelle cause. Car, les élections municipales, communales et locales sont embourbées, bloquées à la phase de réalisation de la liste qui devra présider à leur accomplissement. Quant aux législatives, elles sont encore loin, de même que la présidentielle. Leur démarche qui a couvert tout le territoire viserait à répondre aux attaques de l’opposition qui, elle, n’a fait qu’appeler l’attention collective sur les dérives du pouvoir.

Plutôt que de s’asseoir pour réfléchir aux voies et moyens à mettre en œuvre pour la résolution de ces difficultés, l’on perd le temps à sillonner les hameaux, à nourrir des bouches et à distraire la masse. Les sujets abordés au cours de ces différents meetings n’offrent pas d’issue à la crise dont on annonce le début pour très bientôt.

Les ministres auraient mieux fait passer le temps avec les travailleurs dont ils ont la charge, étudier chaque question avec eux, et conduire les tendances vers une issue heureuse. Mais non, on pavane, on distrait le peuple qui a faim et qui souffre. On crée des instances de joie fugace dans les cœurs sans savoir qu’on augmente, ce faisant, les souffrances du peuple miné par une insécurité alimentaire et la misère saisissante.

Il y a vraiment mieux à faire sous les tropiques !!!

Félix MAHOUGNON

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