A l’initiative du ministre des Sports, Safiou Idrissou Affo, les membres du Comité exécutif de la Fédération béninoise de football (Fbf) et les présidents des clubs de 1ère et 2è division ont été conviés hier à une séance de travail. Une séance qui s’est rapidement transformée en une rencontre de vérité au cours de laquelle le représentant de la Jap (club allié au candidat malheureux des dernières élections Bruno Didavi, ndlr) a dénoncé les premières actions initiées par le Comité exécutif présidé par Augustin Ahouanvoèbla, allant jusqu’à exiger l’interruption du championnat lancé le 29 décembre 2013.
Mais le ministre a souhaité un « minimum d’accalmie ». « Je pense que ce bureau doit être évalué après un an d’exercice. Ils (les membres du Comité exécutif) ont été élus il y a trois mois. Il faudra leur laisser le temps. Moi-même j’attends des actes, les retombées des voyages… Je ne ferai aucun cadeau à cette Fédération (…). Je vous demande beaucoup plus de patience pour qu’ils déroulent leur programme », a-t-il déclaré. Selon lui, il est nécessaire aujourd’hui de finir avec les crises>
« Depuis que je suis arrivé je ne gère que les crises. Je vous demande d’aider le ministère à installer une Fédération de football stable au Bénin », a-t-il fait savoir avant d’inviter le Comité exécutif à la réconciliation de la famille du football. « Je souhaite que vous fassiez avec les démissionnaires… Moi, je vais les recevoir pour les écouter… », a-t-il annoncé. A l’en croire, son département accompagnera les bonnes actions de l’équipe fédérale. Il a donc insisté sur l’appui de la Fbf en vue de la mise en œuvre de la politique nationale de développement du sport, de la transmission des actes du forum national sur le sport organisé en 2008 (les recommandations n’ont toujours pas été transmises au chef de l’Etat, ndlr) et du vote de la loi sur le financement du sport.
Ahouanvoèbla : « nous n’arrêterons pas le championnat… »
Sur ce dernier point, le président Augustin Ahouanvoèbla a tenu à le rassurer. En tant que député et président du Réseau parlementaire pour la promotion du sport, il dit compter sur une cinquantaine d’élus du peuple pour faire le lobbying nécessaire à l’Assemblée nationale. Il a ensuite rassuré les acteurs de la volonté de son Comité exécutif à réussir et martelé que le championnat ne sera pas arrêté. « Il n’y a pas de raisons pour arrêter le championnat. La Fifa a exigé que les championnats prennent fin au plus tard le 19 mai 2014 puisqu’elle veut harmoniser le calendrier international. C’est pourquoi, nous étions obligés d’aller vite », a-t-il déclaré. Dès que le championnat est lancé, les clubs doivent répondre sur le terrain conformément aux statuts de la Fbf. « Nous ne faisons rien en marge des textes. En tant que législateur, je ne peux pas me permettre ça », a-t-il insisté. Selon lui, la réconciliation prônée par son Comité exécutif est nécessaire. « On est en train de faire un travail dans l’informel pour y arriver », a-t-il souligné. Pour finir, il a annoncé que toutes les ligues régionales sont désormais dissoutes suite à une pétition formulée par certains acteurs.
Le cas Gnikpo débattu au cours d’une rencontre à huis clos
Par ailleurs, le ministre Safiou Idrissou Affo a tenu une rencontre à huis clos avec les membres du Comité exécutif de la Fbf pour régler le cas Ildevert Gnikpo. Ce dernier étant suspendu par le bureau qui lui reproche d’avoir posé depuis un moment « des actes de dénigrement et jeté de l’opprobre sur les actions et l’image de marque de la Fbf ». La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’appel au boycott du championnat qu’il a lancé à la veille du match d’ouverture Aspac-Uss Kraké du 29 décembre.
