Le procès qui oppose le chef de l’Etat béninois le Dr Boni Yayi et notre compatriote Benoit Illassa connaîtra son verdict le 10 mars 2014 à 15 heures. Ainsi en a décidé le juge de la 17ème Chambre de presse du Tribunal de Grande Instance de Paris après l’audition et la plaidoyerie des avocats de chacune des parties.
A l’audience qui a eu lieu cet après-midi à Paris, Boni Yayi était représenté par son Avocat Me Bournazel, tandis que Illassa Benoit était assisté de Me Michel Langa et de Me Jean Charles Tchikaya deux redoutables avocats connus pour leur expertise dans les procès contre les Chefs d’Etat africains
C’est Me Bouŕnazel l’avocat du chef de l’Etat qui a ouvert les hostilités. Pour lui, il y a diffamation contre son client. Et à titre de dommages et intérêts, il demande la somme de Cent mille euro dans la mesure où l’accusé est proche de Patrice Talon......
Une réquisition qui a été balayé du revers de la main par Benoit Illassa en personne qui affirme : "Mon statut d’opposant au régime de Boni Yayi date depuis 2006 et ce n’est pas la première fois que nous nous retrouvons devant cette chambre. " Quant à ses avocats, ils ont soulevé dans leur plaidoyerie la nullité de toute la procédure initiee par le Chef de l’Etat, tant sur la forme que sur le fond. Au moyen de leur requête, ils ont évoqué la citoyenneté du défendeur, le statut du demandeur et surtout les pratiques de ce dernier en matière de démocratie. "Au nom de quoi quelqu’un qui ne respecte pas les règles de droit dans son pays peut-il demander l’assistance de la juge française ?" ont-ils laissé entendre en évoquant devant la Cour, le cas du juge Houssou, celui du Procureur Gbènameto et bien d’autres sans occulter les multiples articles de presse sur le sujet. Le verdict est attendu pour le 10 mars.