Le mouvement de grève lancé par l'Union Nationale des Magistrats du Bénin (UNAMAB) a pris effet depuis six semaines. Six semaines donc de débrayages sans aucun compromis entre les deux camps, ce qui ne manque pas de causer d'énormes préjudices aux justiciables.
Bureaux fermés, salles d'audience complètement vides, des justiciables trainant dans les couloirs, c'est le triste constat fait encore cette semaine dans les tribunaux de notre pays. En effet, il y a six semaines que les magistrats ont déclenché un mouvement de grève pour exiger la cessation de la filature du Juge Angelo Houssou, la prise de nouvelles dispositions pour assurer la sécurité des magistrats, la suspension de l'application des décrets querellés, la correction des nominations irrégulièrement prononcées de 2011 à 2013. Ces revendications doivent, selon l'Unamab, être impérativement satisfaites au regard de l'importance qu'elles revêtent. Malheureusement, le bras de fer entre gouvernement et magistrats ne connait pas à ce jour son épilogue du fait de l'indifférence de l'Exécutif. Dans le rang des magistrats, l'on exhorte les justiciables à prendre leur mal en patience car il n'est pas question d'abandonner la lutte avant la satisfaction des revendications.