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Le Matinal N° 4267 du 15/1/2014

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Justin Gbénaméto : « La persécution devient extrêmement violente, ça dépasse les normes »
Publié le jeudi 16 janvier 2014   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
Le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Cotonou, Justin Gbènamèto


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Justin Gbénaméto : « La persécution devient extrêmement violente, ça dépasse les normes »

L’ancien Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou vit des moments difficiles depuis quelques semaines. Du moins, dans l’interview accordée à Océan Fm hier mercredi 15 janvier 2014, Justin Gbènamèto a désapprouvé la persécution dont toute sa famille et lui font l’objet. Il a par ailleurs démenti s’être enfui de son domicile mardi dernier. Lire l’interview.

Océan Fm : Monsieur Justin Gbènamèto, étiez-vous vraiment en fuite le mardi dernier ?
Ex-Pr Gbènamèto : En fuite pour aller où ?
Justement parce que la Police était en train de vous rechercher aux encablures du domicile de l’ancien ministre Richard Sènou
La Police m’a cherché mais pourquoi ?
Selon les informations, c’est que vous aviez fui et que vous seriez dans la zone du ministre Richard Sènou. Confirmez-vous cela ? Etiez-vous vraiment à votre domicile ce mardi ?
Non seulement j’étais à mon domicile mais je suis toujours à mon domicile. Pourquoi la Police va me chercher ? Il n’est un secret pour personne ici que je suis pris en otage. Je suis séquestré depuis plus de deux semaines chez moi et je n’ai plus la liberté de mouvement. Je ne peux pas bouger et aller quelque part sans la Police>

Comment la Police qui encercle ma maison qui m’entoure partout où je suis, me fouille même à la sortie va encore dire qu’elle recherche quelqu’un qu’elle garde. Donc ce n’est pas moi qu’elle cherche. Si la Police cherche quelque chose, elle sait ce qu’elle cherche.
Donc vous êtes en résidence surveillée
Vous pouvez passer faire le constat
Est-ce qu’on vous a dit ce qu’on vous reproche ?
Je ne sais rien. Aucune juridiction ne m’a jamais notifié quelque chose. Personne ne m’a poursuivi pour quelque chose. Ce sont les autorités de la Police qui peuvent savoir ce qu’elles cherchent.
Avez-vous cherché à savoir pourquoi on vous tient en résidence surveillé ?
C’est vrai que pour le moment je n’ai fait aucun recours. J’y pense. J’ai informé mon ministre de tutelle depuis le 30 décembre (2013, Ndlr) de la situation et lui-même s’étonnait. Donc en principe le ministre qui est mon autorité, je l’ai tenu informé et j’attends de voir. Quand aux autres violations des droits de l’homme, je n’ai formé aucun recours encore.
Donc jusqu’à présent on ne vous a pas dit ce qu’on vous reproche
Rien du tout.
Etiez-vous mardi dernier au Conseil supérieur de la Magistrature ?
Oui mais si je me rends au Conseil supérieur de la Magistrature, c’est le problème de qui ?
Peut-on savoir les raisons de votre déplacement ?
Le Csm, c’est ma maison.
Avez-vous des soutiens de la part de vos collègues magistrats ?
Puisque moi je suis en otage pour le moment, je ne sais pas ce que les autres font. Je ne peux pas le savoir.
Un message au peuple béninois et aux dirigeants
Tout ce que je sais, c’est que nous sommes dans un Etat de droit, un Etat démocratique. En principe dans un Etat démocratique, tout citoyen jouit de sa liberté d’aller et de venir. Je ne suis pas un politicien pour qu’on dise que je vais mener des activités politiques. Je ne suis pas un trafiquant de drogue, je ne suis pas un criminel et je ne sais pas pourquoi aujourd’hui, je suis privé de tous mes droits de citoyen et des libertés fondamentales dont je dois jouir en tant que citoyen dont la liberté d’aller et de venir. Toute ma maison est encerclée, mes enfants traumatisés, donc la persécution devient extrêmement violente, inquiétante pour moi-même et pour ma famille. Là, ça dépasse les normes, on ne dirait pas que nous sommes dans un Etat démocratique.

Transcription : Hospice Alladayè

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