Moïse Mensah, Haut commissaire à la gouvernance concertée peine à convaincre ses compatriotes de l’utilité de son institution.
Créée depuis quelques années déjà, cette structure n’a pas encore réussi à s’imposer dans le paysage institutionnel national. Toutes les fois où Moïse Mensah et ses collaborateurs devraient légitimement démontrer leur savoir-faire dans la résolution des crises qui ne manquent pas de secouer la nation, ils préfèrent rester dans l’ombre et laisser le champ libre aux autorités morales et religieuses. Quand le dialogue semble rompu et qu’il n’y a visiblement plus de recours aux sorties de crise, le Haut commissariat à la gouvernance concertée brille par son absence.
Depuis plusieurs semaines, les partenaires sociaux et le gouvernement sont à couteaux tirés. Le secteur judiciaire et les hôpitaux sont particulièrement en proie à des mouvements de grève. Et pour couronner le tout, la grève générale déclenchée récemment par les centrales et confédérations syndicales vient en rajouter à ce climat délétère. Les deux camps, gouvernement et centrales syndicales, se regardent en chien de faïence et la tension ne cesse de monter au fil des jours.
Pour une fois, Moïse Mensah devrait se saisir de ce dossier pour justifier son expertise en matière de promotion de la gouvernance concertée. Il dispose sans doute des moyens pour l’accomplissement de sa mission. Il lui revient à présent de prouver aux Béninois que son institution est véritablement au service de l’intérêt général.