Propriétaires terriens et présumés propriétaires de la Zone 4 de Togbin plage côté Nord, allant du carrefour Togbin Daho à l’école de théâtre Alougbin Dine, ils ne le seront plus d’ici là. Pour cause, le gouvernement a déclaré la zone d’utilité publique, après avoir encouragé les mêmes propriétaires à y investir quelques mois plutôt. Désabusés et ne sachant plus quoi faire, leur collectif appelle le Chef de l’État au secours. À travers une sortie médiatique ce mardi 27 septembre 2022, Modeste Attingli Marc a au nom du collectif donné plus de précisions sur le dossier, espérant que Patrice Talon sera réceptif à leur cri de cœur.
Communiqué de presse
L’objectif de notre conférence est d’informer le peuple béninois et le chef de l’Etat de l’injustice qui s’organise par rapport à la zone 4 de Togbin dégelée
Nous sommes les représentants du collectif des propriétaires terriens et présumés propriétaires de la Zone 4 de Togbin plage côté Nord, allant du carrefour Togbin Daho à l’école de théâtre Alougbine Dine.
Le 29 Avril 2020, par décret pris en Conseil des Ministres N° 16/2020/PR/SGG/CM/OJ/ORD, le gouvernement nous autorise, sur la base de la redéfinition du périmètre de la zone de développement touristique, la libre jouissance de notre droit foncier. Ce qui nous a permis de réaliser les transactions foncières en toute légalité sur cette portion d’environ 20 hectares (Carrefour Togbin Daho à l’école de théâtre Alougbine Dine).
Pour nous encourager à poursuivre nos investissements et sécuriser nos parcelles dans cette portion dégelée par décret du 29 avril 2020, le Directeur Général de l’ANDF par intervention télévisée sur la chaine de Canal 3 Bénin, le 03 mai 2020, a réitéré cette décision du gouvernement.
Vous convenez avec nous que tout citoyen béninois sur la base du décret du 29 avril 2020 et du communiqué du DG de l’ANDF peut se permettre à partir de cet instant de réaliser des transactions foncières en toute légalité et en toute confiance. Nous avons consenti des efforts de toute une vie et des prêts auprès des institutions financières que nous continuons de payer jusqu’à ce jour pour acquérir nos parcelles et réaliser des investissements en faisant confiance au gouvernement. Nous avions même payé des redevances à l’Etat par des actes notariés. Nous voudrions préciser que presque tous les grands investissements ont été réalisés pendant cette période du 29 avril 2020 au 17 novembre 2021 soit un an sept mois.
Compte toute attente, le 17 novembre 2021, à notre grande surprise, le Conseil des Ministres N°35/2021/PR/SGG/CM/OJ/ORD décide la réintégration uniquement de cette portion (Carrefour Togbin Daho à l’école de théâtre Alougbine Dine) en laissant les autres parties de la même zone Togbin (habitée par certaines autorités), qui a été également dégelée par le même décret, faisant ainsi deux poids deux mesures pour des citoyens béninois égaux devant la loi.
Face à cette injustice, nous avions envoyé des correspondances partout aux autorités enfin qu’elles nous reçoivent. Seul le Ministre du Cadre de Vie nous a reçus le 17 février 2022 et nous attendons toujours en vain les conclusions de son cabinet.
C’est pour cela que nous saisissons cette occasion pour demander à son Excellence Monsieur Patrice TALON, Président de la République du Benin, le père de la Nation, d’entendre notre cri de détresse et de bien vouloir nous recevoir pour écouter notre version des faits car on lui cache beaucoup de choses dans ce dossier.
L’expropriation se fait partout dans le monde entier et aucun citoyen ne peut s’opposer mais pas de cette manière où l’Etat dans un premier temps donne l’autorisation et encourage même de faire des transactions et investissements à des centaines de millions de francs et 19 mois après le même Etat revient pour dire qu’il a fait une erreur de redéfinition de périmètre et qu’il va exproprier certains citoyens au détriment d’autres dans la même zone. Je rappelle que l’objectif de notre sortie est d’informer le chef de l’Etat sur la situation et le peuple béninois par rapport à cette injustice qui ne garantit pas la confiance des investisseurs.