La Nouvelle Alliance (LNA) n’existe plus. Le parti de l’ancien ministre Théophile Yarou a concrétisé sa fusion d’avec l’Union progressiste le Renouveau de Joseph Djogbénou, samedi 24 septembre dernier. Une fusion réalisée sur fond de discorde entre Théophile Yarou et l’ex-Secrétaire général du parti LNA, Laurent de Laure Faton. Pour l’occasion, l’ancien ministre de Boni Yayi a laissé entendre que c’est avec Bruno Amoussou que les démarches ont commencé. A ses dires, le choix de l’Up le Renouveau se justifie par les valeurs de démocratie, de liberté et de justice sociale, chères à leur nouvelle famille politique. Pourtant…
Le parti La Nouvelle Alliance fait partie des derniers venus sur l’échiquier politique national. C’est en octobre 2021 que le parti a tenu son congrès constitutif. La réforme du système partisan était bien une réalité. C’est donc en connaissance de cause que Théophile Yarou et ses lieutenants, majoritairement des militants démissionnaires du parti Forces Cauris pour un Bénin Émergent (Fcbe) de Paul Hounkpè, se sont engagés à donner une nouvelle offre de formation et de militantisme au peuple béninois. Ni de la mouvance, ni de l’opposition, était la position de LNA. Mieux, dans son discours, à la naissance du parti, Théophile Yarou avait assuré que LNA était capable, à lui seul, de lever des sièges, dans le contexte des nouvelles lois sur la réforme du système partisan. « Notre intention, sans être partisan opportuno-profiteur, est de donner du sens à la réforme du système partisan, dans la mesure où, dans une logique de libre concurrence démocratique, nous sommes convaincus que le parti ‘’La Nouvelle Alliance’’ est à même de lever, seul et sans difficulté aucune, toutes les contraintes contenues dans la charte des partis politiques et le code électoral notamment en ce qui concerne la disposition relative aux 10% », avait rassuré Théophile Yarou. Dès lors, on peut se demander ce qui a changé dans l’intervalle d’un an pour que le parti LNA soit contraint de se fondre dans un grand ensemble, à la veille d’une échéance majeure. Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Le discours tenu, à l’occasion de la création du parti était-il juste du bluff ? En moins d’un an, Théophile Yarou s’est-il rendu compte de l’incapacité du parti à lever des sièges tout seul ou de l’absence d’une logique de libre concurrence démocratique ?