La nouvelle équipe dirigeante du football béninoise peine encore à trouver ses marques. Malgré ses louables initiatives pour la cohésion au sein de la grande famille du football béninois, Augustin Ahouanvoébla doit faire face à plusieurs autres réalités dont la demande pressante du congrès extraordinaire tant attendu pour réunir les acteurs du football, la furie des responsables de clubs exclus du championnat par Anjorin Moucharaf, l’absence d’un sponsor officiel pour la ligue de foot...
Moins de quatre mois après son installation à la tête de la Fédération béninoise de football (Fbf), Augustin Ahouanvoébla multiplie son ingéniosité à faire rayonner le football béninois au-delà des frontières après quatre ans bien égrenés du massacre de cette discipline orchestrée par la défunte équipe dirigeante. Rencontres avec le ministre des Sports et ses cadres, le Comité national olympique et sportif béninois (Cnosb), les responsables des fédérations sœurs de la sous-région, les membres de la Confédération africaine de football (Caf) et ceux de la Fédération internationale de football association (Fifa), reprise du championnat national de football…plusieurs actions sont à mettre déjà à l’actif des membres de cette fédération. Belles initiatives, car qui va loin, ménage sa monture. Mais déjà, l’équipe dirigeante est confrontée à diverses réalités.
La question de l’union
Le président de la Fbf et son équipe, lors de leur prise de fonction le 30 septembre dernier au Palais des congrès de Cotonou en présence du ministre des sports d’alors, Naomie Azaria Hounhoui et des représentants de la Caf et de la Fifa, ont reçu mandat, de réunir très rapidement toute la famille du cuire rond béninois pour discuter des conditions de développement de football, car le sport roi béninois a besoin de tous ses acteurs, de toutes les compétences pour renaître de ses cendres. A la date d’aujourd’hui, rien n’est encore fait dans ce sens alors que le championnat, qui regroupe une multitude d’acteurs de cette discipline, a démarré sans ce dialogue entre acteurs pour relancer de véritable, le football. A la réunion tenue le jeudi 02 janvier 2014 au siège de la Fbf avec les présidents des clubs de la ligue 1 et de la ligue 2, cette question qui parait très importante pour le football béninois a été simplement mise sous boisseau. Faut-il le reconnaitre, aucune activité de la Fbf ne peut véritablement connaitre un véritable essor si toute la famille ne se retrouve pour retenir les nouvelles bases de la relance du football. Mieux, certains clubs suspendus (les Requins de l’Atlantique, le Cifas Fc, Mambas Noirs, Soleil Fc…) par Anjorin Moucharaf au cours d’une Assemblée général, ne réclament que leur réhabilitation officielle avant de s’engager dans ce championnat. C’est le cas du président des Requins fc, Athanase Boco, qui exige l’organisation dans les meilleurs délais, d’une Assemblée générale pour un toilettage des textes. ’’Si ces deux conditions sont remplies, il n’y a pas de problème, nous (le club des Requins) on se soumet’’ avait-il déclaré au cours d’une émission.
Une autre situation critique est celle qui fait que 34 des 58 délégués de l’Ag élective fustigent une ’’gestion hasardeuse, solitaire et conflictuelle à la Fbf’’, l’absence d’un sponsor officiel pour la ligue de football … et exigent un congrès extraordinaire, la levée de la suspension de certains clubs…
Le ministère de tutelle conscient de la situation…
Au cours d’une rencontre avec les membres de la Fbf et les présidents de clubs, le ministre des sports, Safiou Idrissou Affo, a émis l’idée de recevoir les démissionnaires de la Fbf afin de les écouter en vue de mettre tous les acteurs du football devant leur responsabilité pour une accalmie dans la maison. Et déjà, il a émit le vœu de voir tous les acteurs du football autour d’une table afin de panser les plaies laissées par quatre années de fracture et de misère créée au football. Les regards sont donc tournés vers les membres de la Fbf en vue de relever les nombreux défis qui attendent.
