Au quartier Midombo à Cotonou où réside l’ex-Procureur de la République, c’est la psychose totale du fait des exactions de certains policiers sur les populations. Elles crient au harcèlement et à la violation de leurs libertés.
Midombo est situé dans la zone d’Akpakpa à Cotonou. Ici, réside l’ex-Procureur de la République près du tribunal de première instance de Cotonou, Justin Gbènamèto. Sa maison est située dans la Von de l’Ecole primaire publique de Midombo en face de l’église protestante méthodiste Conférence où il est pasteur. Pour rentrer dans cette rue, à partir de 20 heures 30, depuis le déclenchement de la filature de M. Gbènamèto, c’est tout un calvaire pour les populations riveraines. « Nous ne pouvons plus circuler comme d’habitude dans notre quartier. Il y a des policiers partout. Déjà à l’entrée de la Von, il y a une horde de policiers en tenue de travail et d’autres en civil. Ils nous fouillent comme il n’est pas permis. Depuis le 20 décembre 2013, c’est ce que nous vivons tous les soirs ici… », a déclaré Rafiou, un couturier du quartier. « Ces policiers n’ont qu’à s’occuper de Gbènamèto et nous laisser circuler. C’est quoi la chose ? C’est du n’importe… », crie-t-il.
« Les policiers abandonnent Gbènamèto et procèdent au contrôle des pièces des motos. Qu’est-ce qui concerne les motos avec l’affaire de Gbènamèto ? Est-ce que c’est ça qu’on leur a demandé de faire ? », s’interroge Edwige dite ‘’Maman Sènan’’, une vendeuse de mets dans la Von.
« Nous avons passé une mauvaise période de fêtes de fin d’année. Les policiers nous ont empêchés de nous réjouir… », se désole, Chakirou, un élève résidant dans ce quartier.
Au quartier Midombo, les populations vivent le calvaire. Elles sont obligées de rentrer très tôt à partir de 21heures au plus pour éviter les tracasseries et brimades policières. La patrouille des forces de sécurité circule dans toute la zone. Les loisirs sont pratiquement interdits aux jeunes. C’est le calme total dans la rue de l’ex-Procureur de la République désormais à partir de 21 heures.
Réactions
Pour protester contre ces exactions, certains leaders politiques se préparent à monter au créneau pour dénoncer les dérives de la Police dans leur quartier. « Que les policiers s’occupent de Gbènamèto. Nous allons monter au créneau pour les dénoncer, car beaucoup d’entre eux en profitent pour rançonner les paisibles populations. Même, les femmes sont harcelées… », déclare un sage de Midombo. Les autorités sont appelées à discipliner certains policiers qui saisissent cette occasion pour faire mal aux populations.
Les riverains soutiennent qu’ils ne peuvent plus continuer de subir le harcèlement et autres tracasseries policières tous les soirs. Et c’est à juste titre que Les populations appellent la Police à revoir sa copie.