Les pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine ont prévu de lever près de 3000 milliards de F CFA (4,5 milliards d'euros) en 2014 via l'émission de titres publics. Cette confiance renouvelée dans les marchés financiers est-elle sans risques ? L'Afrique de l'Ouest n'emprunte-t-elle pas à nouveau le chemin de l'endettement ? Adrien Diouf, directeur général de l’agence Umoa-Titres, la nouvelle institution créée pour coordonner les recours des pays de l'Union aux marchés financiers répond aux questions de Jeune Afrique.
Jeune Afrique: D’après le calendrier que vous venez de publier, en 2014, les États de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) vont lever 2979 milliards de F CFA en 2014...
À la différence des banques d’affaires, UMOA-Titres est en permanence aux côtés des États. On ne part pas après une opération.
Adrien Diouf: Il faut décomposer ce montant en plusieurs parties. Une première de 2 179 milliards qui est constituée par les émissions (bonds et obligations du Trésor) sur le marché monétaire régional, géré par la BCEAO. La deuxième de 200 milliards de F CFA correspond au montant qui proviendra du marché financier régional, via des processus d’appel à l’épargne publique (emprunt obligataire). Et les 600 milliards de F CFA restant qui constituent la partie que les États vont aller chercher sur les marchés internationaux. Le montant total qui sera levé cette année au niveau de la sous-région ( 2 379 milliards de F CFA) est en hausse par rapport à 2013.... suite de l'article sur Jeune Afrique