En garde à vue depuis le 28 septembre dernier, Julien Affovoh, président du Bureau exécutif l’Union Nationale des Scolaires et Étudiants du Bénin (UNSEB), section de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), a été placé en détention ce mardi 04 octobre 2022. Il a été déposé en prison suite à sa présentation au Procureur de la République près le Tribunal d’Abomey-Calavi.
Julien Affovoh est placé en détention provisoire et sera jugé le 31 octobre prochain. Selon ses proches, c’est une décision surprenante prise par le Procureur. « L’audition s’est achevée vers 15 heures. On s’attendait tous à rentrer avec le président Julien Affovoh, quand le Procureur lui a notifié le mandat de dépôt », a confié Alexandre Hounyo.
La surprise fut grande pour l’avocat de la défense et les membres de l’UNSEB, lorsqu’ils ont découvert le chef d’accusation indiqué sur le mandat de dépôt. Alors que les débats devant le Procureur avaient tourné autour d’une accusation de tricherie, ils disent avoir découvert sur le mandat, que Julien Affovoh est poursuivi pour « menace verbale de mort ».
Selon le Vice-président de l’UNSEB-UAC, la thèse de tricherie agitée depuis l’arrestation de Julien Affovoh par les autorités du décanat de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (Faseg) a été démontée lors des débats. A l’en croire, la partie adverse n’avait présenté aucune preuve tangible pouvant soutenir leur accusation.
Un bout de papier présenté comme preuve
Selon ses dires, les accusateurs de Julien Affovoh ont fini par brandir un bout de papier comme preuve, pour justifier les faits de tricherie. « Primo, la défense a fait observer au Procureur , pourquoi le bout de papier n’a pas été exhibé depuis la salle de composition comme cela se fait traditionnellement ?. Secundo, la défense a fait remarquer qu’entre la note sur le bout de papier et la note sur la feuille de composition de l’accusé, l’écriture est nettement différente », a rapporté le Vice-président Alexandre Hounyo.
La défense a également fait observer que « l’écrit sur le bout de papier n’a aucun rapport avec le sujet objet de composition ». Un constat que les plaignants n’auraient pas nié. Au regard de ces éléments, l’UNSEB conclut que son président a été emprisonné pour avoir pris fait et cause pour ses camarades étudiants de l’UAC et particulièrement de la Faseg, contre « toutes les formes d’injustice ».