Le mercato politique est en pleine effervescence, dans le cadre des Législatives de 2023. Que cela soit du côté de l’Union progressiste le Renouveau (Up-R) ou du Bloc républicain (Br), ça va et ça vient. Mais la tendance est beaucoup plus observée à l’Up-R où les nouveaux adhérents proviennent majoritairement du Br. Or, à son avènement à la tête du parti baobab, l’ancien président de la Cour constitutionnelle a semblé dire que l’Up-R ne se prêtera pas à ce jeu. « L’Union Progressiste n’a engagé aucune discussion de l’ordre et de la nature que celles initiées avec le PRD avec aucun autre parti politique et ne saurait se rendre complice d’une instabilité et d’un démantèlement des partis politiques constitués dans l’esprit de la réforme du système partisan. Par conséquent et par fidélité à ses valeurs et à ses principes, l’Union Progressiste ne saurait ni encourager ni admettre la tentative opportuniste et fantaisiste de tout démissionnaire d’un parti issu de la réforme du système partisan à intégrer ses rangs.», pouvait-on lire dans un communiqué du parti, le 18 août 2022, au lendemain de l’annonce du divorce entre le Br et l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn). Autrement dit, l’Up-R ne sera pas un réceptacle de transfuges Br. Mais que constate-t-on aujourd’hui ? Chaque jour, chaque week-end, l’Up-R accueille dans ses rangs des militants qui ont quitté le Br. Qu’ils soient de grosses cylindrées ou de militants à la petite semaine, tout y passe. Les dirigeants de l’Up-R ne font aucune différence. L’essentiel, comme on le dit en politique, c’est la multiplication, l’addition. Mais pourquoi avoir alors rendu public un communiqué tendant à faire croire que le parti se prévaut d’une certaine éthique en politique? Aujourd’hui, chaque Béninois peut constater comment le communiqué est violé tous les jours.