Les élections municipales, communales et locales de 2013 ne pourront plus se tenir à bonne date. Tout le monde en est d’ailleurs conscient à l’étape actuelle des choses où rien n’est encore prêt. A l’Assemblée Nationale, on ne se leurre d’ailleurs pas. Des sources parlementaires indiquent en effet qu’une loi pourrait être incessamment votée pour prolonger le mandat des actuels maires, histoire de disposer du temps nécessaire pour mettre en place les structures devant s’occuper de l’organisation d’élections véritablement transparentes. Apparemment, opposition et mouvance ne trouvent aucune objection à cette prolongation de mandat. C’est aussi le cas des militants à la base de ces différentes chapelles politiques. Mais au niveau des populations des zones lacustres, il y a un rubicond qu’il ne faut pas franchir. « On peut tout faire sauf nous dire d’aller aux élections au mois d’octobre. Si c’est le mois d’octobre qui est retenu pour le déroulement du scrutin, nous serons nous autres pénalisés. Le mois d’octobre est pour les lacustres que nous sommes un mois d’inactivité à cause de la montée des eaux. Il faudrait donc que les députés en tiennent compte dans leur prise de décision », a averti Amos, originaire des Aguégués. « En octobre, aucun village n’est facilement accessible ici à Sô-Ava à cause de la crue. Organiser les prochaines élections locales en octobre serait donc synonyme d’exclusion des populations de Sô-Ava que nous sommes », a confié Salanon, un cadre de Vekky. Les mêmes observations sont aussi faites par des cadres de la vallée de l’Ouémé qui espèrent que les honorables Sacca Fikara et Justin Agbodjèté veilleront au grain et sauront peser de tout leur poids pour la prise d’une décision qui ne pénaliserait pas les populations lacustres.