Descendants des dynasties royales d’Adja-Ouèrè/Avant-projet de loi sur le choix des royaumes légaux au Bénin : « Le plus vieux roi au Bénin doit être pris en compte »

Publié le lundi 10 octobre 2022 | La Presse du Jour

© Autre presse par DR
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Réunis en Assemblée Générale le samedi 08 Octobre 2022, au sein de la cour royale, les fils et filles des quatre dynasties royales d’Adja-Ouèrè ont donné de la voix pour éclairer la lanterne des professionnels des médias au sujet de l’avant-projet de loi sur le choix des royaumes légaux au Bénin. Il ressort de leur déclaration que l’actuel Roi d’Adja-Ouèrè, est le plus ancien des rois au trône au Bénin avec plus de cinquante ans de règne et le numéro 2 au monde. Du coup, il ne devrait pas ne pas être pris en compte dans le cadre des travaux de recherche, et recensement des royaumes légaux au Bénin.

A l’issue de cette Assemblée Générale des descendants et descendantes des dynasties royales d’Adja-Ouèrè, le comité d’organisation a animé une conférence de presse. Cette fumée blanche qui a permis d’éclairer la lanterne des professionnels des médias. C’est par la voix de leur porte-parole le Prince Djiman Fachola que l’assistance avait eu droit à des informations diverses. Une rencontre qui rassure de la cohésion qui existe entre les descendants des lignées royales d’Adja-Ouèrè. Partant des origines du royaume, le porte-parole du comité d’organisation, le Prince Djiman Fachola n’est pas allé par quatre chemins. Ici, il a fait savoir que ce royaume fut fondé par Okpamansou, originaire de Yoruba selon les traditions locales des populations qui, au XVIème siècle, ont quitté la région située à l’Ouest et au Sud de l’actuel Nigeria, pour s’installer à Tado près du fleuve Mono. Là, étaient formés deux groupes : Ewé et Fons ou Adja. Il faut souligner que ce fondateur est l’un des descendants de Oduduwa, ancêtres de plusieurs têtes couronnées des yoruba d’origine Ilé-Ifê au Nigeria. Le royaume de Adja-Ouèrè a déjà connu 12 rois et c’est le 13ème qui est au trône depuis le 14 avril 1973 et y règne jusqu’à ce jour. Depuis sa genèse, les 26 postes ministériels de la cité royale sont toujours pourvus et la dernière désignation pour remplacer ceux-là qui ont rejoint la maison céleste est faite en 2020. Très résistant aux attaques étrangères, le royaume de Adja-Ouèrè s’est bien illustré et, le cas de 1852 contre le roi Ghézo, reste encore gravé dans les mémoires. Situé entre Pobè, Sakété et Ketou, le royaume de Adja-Ouèrè n’est plus à présenter. Alors, on retient de cette conférence de presse tenue par le comité d’organisation, que les lignées de la cour royale d’Adja-Ouèrè étaient et restent toujours unies. Les recherches géologiques et archéologiques existent et elles sont abondantes, justifiant la légalité de ce royaume qui ne serait pas en train d’être sur la liste des royaumes légaux au Bénin, selon les rapports de la loi de l’avant-projet qui fera l’objet d’études à l’Assemblée Nationale du Bénin dans les tout prochains jours. En définitive, on retient que le royaume d’Adja-Ouèrè et le royaume de Kétou sont les plus anciens royaumes Nagos du Plateau. Ils ont été fondés par les descendants d’Oduduwa. Les rois d’Adja-Ouèrè comme ceux de Kétou sont des rois à couronnes qui portent des perles. Dans la typologie de la royauté en pays nago ou yoruba, les rois à couronnes sont au-dessus des rois sans couronne et les rois sans couronnes sont appelés rois-fétiches ou de prêtres-rois. Dans la tradition yoruba, ce sont les grands rois qui portent la couronne, les perles. « Dans le royaume d’Adja-Ouèrè, c’est la paix et la quiétude. Nous n’avons jamais assisté à une guerre de succession. Aucun Prince ne s’est autoproclamé Roi. La succession des rois sur le trône se poursuit dans la quiétude, selon les règles préétablies » ont-ils indiqué. Dans l’espoir que le royaume d’Adja-Ouèrè sera pris en compte par la suite dans le projet de loi qui sera soumis bientôt à l’Assemblée nationale, les membres de l’Association des Princesses et Princes de la cité royale d’Adja-Ouèrè voudraient attirer l’attention des gouvernants sur le travail fait par l’équipe chargée de diriger les travaux de synthèse allant dans le sens de la sélection. Comptant sur le président Patrice Talon très rompu à la tâche, ils souhaitent que les ayants-droit soient pris en compte au grand bonheur de tous les béninois.

Boniface Kabla

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