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Consommation des produits locaux au Bénin: L’huile de palme, la priorité désormais dans les assiettes

Publié le mercredi 12 octobre 2022  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
Femmes fabricantes d`huile de palme rouge
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(Un produit à forte potentialité commerciale)

Une grande variété d’huile d’origine végétale ou animale destinée à la consommation envahit aujourd’hui le marché béninois et provoque même l’embarras de choix. Cependant, en termes d’entretien et d’amélioration vitale de la santé, scientifiques et spécialistes de la nutrition et de la diététique s’accordent et offrent une place de choix à l’huile rouge dans les assiettes. Ils mettent un point d’honneur sur sa grande potentialité économique.

L’huile de palme brute connu, par ailleurs, sous l’appellation de ‘’huile rouge’’, extrait des fruits du palmier, est un des éléments de base de l’alimentation au Bénin. Elle est utilisée dans la préparation de nombreuses sauces, ou encore consommée directement ou en accompagnement. « C’est la première source de lipides » selon les travaux scientifiques réalisés dans le cadre du projet Alisa et de l’action thématique programmée du Cirad (l’Université nationale du Bénin : M. Mathurin C. NAGO, M. Evariste MITCHIKPE, M. Euloge PEDE). Pour la nutritionniste Rébecca Sagbohan, si on doit poser un regard croisé sur les trois huiles végétales consommées en priorité au Bénin à savoir : l’huile d’arachide, l’huile de coco et l’huile de palme, c’est la dernière sur la liste qui offre le plus de chance à son consommateur de jouir d’une santé vigoureuse et d’entretenir un équilibre alimentaire sain dans son organisme. « Dans notre fréquence de consommation, si nous devons privilégier une huile, ce sont les huiles d’origine végétale. Puisque les huiles d’origine animale sont plus riches en cholestérol. Et lorsque ces huiles sont consommées en excès, cela peut entrainer des conséquences au niveau de l’organisme, surtout à cause de l’augmentation du LDL Cholestérol qui est une substance nocive. Au nombre des huiles végétales recommandées à la consommation, nous avons l’huile d’arachide, l’huile de palme et l’huile de coco, ce sont les plus fréquentes. Pour ce qui concerne leur choix pour la consommation, si on doit classer par priorité, l’huile d’arachide est meilleure par rapport à l’huile de palme et l’huile de palme est meilleure par rapport à l’huile de Coco. Maintenant, l’huile d’arachide est riche en acide gras insaturé, une substance recommandée à la consommation. Mais nombreux sont les personnes qui font des allergies par rapport à l’arachide et même à son huile. Donc, ils peuvent se passer de l’huile d’arachide et prendre l’huile de palme. L’huile de palme contient de l’acide gras saturé dont l’organisme a également besoin s’il n’est pas consommé en excès. Mais ce qui est encore bien avec l’huile de palme est qu’elle est très riche en Tocotriénol, un type de vitamine E. ce type de nutriment, à la consommation, entraine dans le sang une diminution considérable du LDL Cholestérol. Donc l’huile de palme provoque ainsi un équilibre dans l’organisme. Et ce sur quoi il faut beaucoup plus attirer l’attention ; c’est que dans les cuissons, si on choisit d’utiliser ces huiles de nature végétale, il faut vraiment éviter de les surchauffer. Si je dois faire de la sauce avec ces huiles, l’idéale c’est de les ajouter en dernière position. Là, nous jouissons véritablement des bienfaits de cette huile », recommande la nutritionniste Rébecca Sagbohan.

Un puissant antioxydant

« Les recherches montrent que le pouvoir antioxydant de l’huile de palme peut être utile dans la protection contre une variété de problèmes de santé y compris l’ostéoporose, l’asthme, la cataracte, la dégénérescence maculaire, l’arthrite et les maladies du foie », selon le naturopathe et nutri-thérapeute, le Professeur Marcelin Aïgbè Agossou. Questionnée sur le sujet, la diététicienne-nutritionniste Christine Adjonou corrobore l’avis de ses pairs experts comme elle en la matière. « L’huile rouge est une huile végétale extrait de la pulpe de la graine de palme. Elle contient de l’acide gras saturé jusqu’à 51%. Ce qui oblige à réduire sa consommation. C’est un produit fabriqué localement, disponible, accessible physiquement et financièrement. En termes d’avantage, elle donne un arôme désirable aux aliments, une texture-saveur des aliments. Elle intervient dans beaucoup de préparations, contribue par ailleurs à Rendre belle la peau. Cette huile est reconnue pour son pouvoir énergétique et elle favorise l’absorption des vitamines liposolubles (ADEK). Aussi, intervient-elle dans la formation des membranes cellulaires ainsi que dans la synthèse de la vitamine D. Précurseurs des hormones stéroïdiennes (bon pour la fertilité), elle participe à la bonne vision. La consommation en acides gras saturés doit être réduite au minimum. Il faut préférez le « colais » par rapport au « zomi ». Car « zomi », étant torréfié, perd un peu plus d’élément nutritif et aussi est transformé en thème de composition chimique. Consommons local», conclut la diététicienne-nutritionniste Christine Adjonou.

Une source de richesse intarissable

« L’Enquête budget-consommation de 1992 fait apparaître une consommation de corps gras végétaux de 13 kg par habitant par an pour l’ensemble du pays. Cette consommation s’élève à 18 kg par habitant par an pour les zones rurales du sud méridional. Les experts s’accordent sur le fait que l’huile de palme représente au moins 50 % de cette consommation de corps gras végétaux. Ce qui conduit à une consommation annuelle de 45 000t d’huile de palme pour l’année 2000, selon les projections de population de l’Insae. Il en ressort alors que la composante « informelle » des échanges internationaux présente un bilan positif (pour le Bénin) d’environ 5 000t14. Le marché béninois de l’huile de palme est donc devenu dans son ensemble un marché d’autoconsommation», toujours selon les travaux scientifiques réalisés dans le cadre du projet Alisa et de l’action thématique programmée du Cirad. Il est donc aisé de comprendre que la consommation de l’huile de palme au Bénin occupe une proportion considérable dans les statistiques. Ainsi, sa consommation et sa commercialisation constituent un facteur prépondérant pour flamber l’économie du pays. Surtout quand on sait qu’il y a également la possibilité de la raffiner afin de la rendre utile à tout égard. Ce n’est donc pas étonnant que diététiciens, nutritionnistes et scientifiques lèvent pour cette huile de nature végétale leur palme de satisfaction après toutes les études. Remplis d’autant de vertus, l’huile rouge, aux côtés des autres qui sont en concurrence sur le marché, garantit pour chaque citoyen béninois une bonne santé et un bon chiffre d’affaire pour ceux qui s’investissent dans sa commercialisation. Alors le thème « Je consomme, je construis mon pays », dédié à l’édition 2022 du mois du consommons local convient bien à ce contexte où l’huile de palme, de par toutes ses vertus, s’impose désormais dans les assiettes et est également favorable pour le chiffre d’affaire.



Teddy GANDIGBE
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