A peine installé, le comité exécutif de la Fédération béninoise de football traverse une zone de turbulences. Même si la crise n’est pas encore née, elle est latente et risque de s’exploser d’ici à quelques jours.
Le ministre des sports a beau dire qu’il faut laisser un moratoire d’un an au bureau que préside Augustin Ahouanvoébla. Mais, les faits sont là, que la grande famille du sport roi béninois ne parle pas le même langage. Ce n’est pas la grande harmonie ni l’union sacrée autour du tout nouveau bureau exécutif. Les remous sont trop nombreux et les remue-ménages énormes. Malgré l’ouverture de la saison et le calme apparent qu’on observe, il se passe beaucoup de choses au point où les férus du cuir rond commencent déjà à se poser des questions. Il y a, selon des informations qui nous sont parvenues, des problèmes internes et ceux de la grande famille du sport roi avec le comité exécutif.
L’implosion interne voilée
La récente expulsion d’un membre du comité exécutif, en la personne d’Idelvert Gninkpo, est le signe du malaise qui agite le bureau de l’honorable Augustin Ahouanvoébla. A en croire certaines sources, le président de la Fbf a l’habitude de prendre des décisions unilatéralement. Ce n’est pas forcement du goût des autres membres dont le 1er vice-président, Valère Glèlè. Le président de la ligue estime que son président lui fait ombrage dans la gestion des affaires courantes de la ligue professionnelle. Récemment, les deux responsables ont affiché des points de vue divergents au sujet du poste que va occuper l’arbitre international Bonaventure Coffi Codjia dans la commission arbitrale de la Fbf. En clair, le nouveau bureau était annoncé pour corriger les errements d’Anjorin Moucharafou. Mais, malheureusement, il est facile de constater que c’est le même cycle qui continue. Ce qui fait, qu’aujourd’hui, la plupart des délégués demandent une assemblée générale extraordinaire de vérité qui peut même conduire à la dissolution du comité exécutif. La question des Requins de Cotonou et la réconciliation de la grande famille du football béninois sont aussi des problèmes en veilleuse que les responsables doivent gérer.
Le championnat national
Des mauvaises bouches jurent déjà que l’actuelle saison n’ira pas à son terme. La preuve est que le champion en tire, la Jeunesse athlétique du Plateau demande l’arrêt de la compétition. De source digne de foi, d’autres clubs pourraient bientôt suivre. La raison fondamentale est que les joueurs sont mal préparés et les clubs manquent cruellement de moyens matériels et financiers. Autant de problèmes qui constituent des bombes à retardement dont l’éclatement risque de faire des dégâts dans la maison du football béninois.