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Nicole Idohou-Dossou, une nutritionniste au cœur de la lutte contre la faim et la malbouffe en Afrique

Publié le dimanche 16 octobre 2022  |  LeMonde.fr
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© Autre presse par DR
Nicole Idohou-Dossou, une nutritionniste au cœur de la lutte contre la faim et la malbouffe en Afrique
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Depuis 1997, des femmes se succèdent à la tête du Laboratoire de nutrition et d’alimentation humaine de l’université de Dakar et vantent le retour aux aliments locaux.

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Ce mercredi 14 septembre, il pleut sur le campus désert de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. La rentrée universitaire n’aura lieu que dans un mois. Pourtant, au deuxième étage de la faculté des sciences et techniques, un département est en pleine ébullition. Une demi-douzaine d’étudiants en master s’affairent au milieu des fioles, éprouvettes, balances de précision et appareils de mesure du Laboratoire de nutrition et d’alimentation humaine (Larnah).
La professeure Nicole Idohou-Dossou en a fait son territoire depuis vingt-sept ans. La Béninoise s’est passionnée pour la nutrition lors d’un séjour à Paris alors qu’elle terminait sa thèse en biochimie à l’université Paris-Saclay d’Orsay : « Je voulais rentrer en Afrique avec des compétences utiles pour le continent. » Elle se forme au Centre international de l’enfance (CIE), au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), mais aussi à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
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C’est par l’intermédiaire du directeur de cet organisme, le professeur Daniel Lemmonier, qu’elle fait la connaissance d’une Sénégalaise à la tête d’une équipe de recherche en nutrition au sein de l’université de Dakar. La professeure Salimata Wade deviendra son mentor. En 1997, l’équipe se constitue en laboratoire, l’un des premiers dédiés à la nutrition en Afrique de l’Ouest.

Avec leurs promotions d’une douzaine d’étudiants tous les deux ans, elles mènent des travaux importants sur la valeur nutritionnelle des aliments africains, notamment le moringa, le gombo ou la spiruline, mais aussi sur l’état nutritionnel de différents groupes de population, y compris leurs carences en micronutriments.

Les bienfaits de l’allaitement exclusif
On leur doit les premiers tests d’efficacité des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi (ATPE), le futur Plumpy Nut, qui révolutionnera le traitement des enfants de 6 mois à 5 ans souffrant de malnutrition sévère. Dès sa création, le laboratoire travaille en étroite collaboration avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui l’accompagne dans l’utilisation des isotopes stables, des atomes non radioactifs, utilisés comme traceurs dans les organismes ou les aliments.
L’équipe, pionnière en Afrique de l’Ouest, parvient à prouver scientifiquement, grâce à cette méthode, les bienfaits de l’allaitement maternel exclusif. En faisant ingérer du deutérium, un de ces traceurs, à des mères allaitantes, les chercheurs démontrent que tous les nutriments issus de l’alimentation de la mère sont transmis, par son lait, au bébé. Ils découvrent également qu’à peine 30 % des femmes qui avaient déclaré allaiter exclusivement le faisaient réellement, c’est-à-dire sans ajout d’eau ou de tisane.
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