Dine Chitou, technicien de laboratoire d’imprimerie, a empoché 8 000 Francs Cfa après avoir misé 2000 F Cfa sur trois matchs de la Ligue des champions du mercredi 5 octobre 2022. Il y a sept ans, ce jeune passionné de sports a fait ses premiers pas dans les paris sportifs. Aujourd’hui, il en parle avec aisance.
« Moi je suis passionné du football. Donc, je fais les paris foot. Quand on est passionné, on maîtrise les équipes, les joueurs et les rencontres susceptibles de générer des gains. D’autres sont passionnés du basketball ou du tennis ou encore du volleyball, etc. », explique Dine Tidjani pour qui il s’agit avant tout d’une question de passion pour une discipline sportive.
Comme Dine, de nombreux jeunes béninois s’intéressent de plus en plus aux paris sportifs. Qu’il s’agisse du football, du basketball, du tennis, de E-sports… les paris se font en ligne via 1xbet, une application très populaire. Certains misent pour s’affranchir financièrement ou booster leur portefeuille. D’autres font des paris sportifs leur gagne-pain quotidien.
Les anciens initient les nouveaux
Mais, les paris sportifs ne sont pas si faciles à faire. Ne pratique pas qui veut mais qui peut. Car au-delà de la passion, il faut maîtriser ses spécificités, affirment ses praticiens. Et dans le monde des paris sportifs, ce sont les anciens qui initient les nouveaux.
« J’étais en vacances chez mon père à Sèmè-Podji. Là-bas, j’ai rencontré un ami avec qui je jouais au football. A quelques heures d’un match de la Ligue des champions, il m’a dit qu’il voulait jouer au pari foot et m’a expliqué ce que c’était. J’ai misé 1 000 F Cfa comme lui et notre coupon (l’ensemble des matchs constituant la mise) est passé. Nous avons remporté 25 000 F Cfa chacun… », raconte le jeune technicien de laboratoire d’imprimerie. Cette première expérience lui a donné le goût de la chose.
« J’ai vu que c’était intéressant et je me suis rapproché de mon ami pour qu’il m’explique comment ça marchait. Depuis ce jour, je m’intéresse au pari foot… », confie-t-il.
C’est souvent ainsi que les paris sportifs attirent notamment les jeunes. A son tour, Dine a initié plusieurs de ses amis et est devenu une référence pour eux. Aussi, des communautés de parieurs, libres d’accès ou payantes, sont constituées un peu partout sur les réseaux sociaux pour attirer, former et conseiller d’autres parieurs.
Avec 1xbet, le minimum d’argent à miser sur un match est de 90 F Cfa. La mise minimale varie d’un joueur à un autre. La dernière grosse prise de Dine Chitou remonte à un peu plus d’un an. Il avait empoché 240 000 F Cfa avec 2 000 F Cfa.
Le risque de finir ruiné
Boris Atchadé, étudiant en 3e année de droit, fait également les paris sportifs. Il mise entre 200 F et 2000 F Cfa pour jour. « Le pari sportif n’est pas conseillé aux pauvres. Vous allez investir vos quelques sous et finir sans argent. J’ai fait l’expérience pendant quelques mois et c’est la conclusion à laquelle je suis arrivé… », affirme Emmanuel Batcho, jeune entrepreneur.
Ce que confirme Dine Chitou. « J’ai un ami héritier qui a englouti plus de trois millions dans les paris sportifs… », témoigne-t-il tout en ajoutant qu’il traine aussi une perte. Car depuis sept ans, ses gains sont inférieurs à ses mises. « J’ai déjà misé à peu près un million contre un gain de 7 à 800 000 F Cfa ».
Les pertes régulières font partie des raisons pour lesquelles Emmanuel Batcho a désinstallé l’application de son portable. Il ne veut plus être tenté de miser. Les petits gains de Dine Chitou, à l’inverse, lui donnent encore de quoi espérer un jour empocher le gros lot. De quoi lui permettre de renforcer son salaire de technicien de laboratoire d’imprimerie.