Roland Stein, Directeur régional du Programme SIPODI de la KAS : « On se retrouve dans une période où les anciennes grandes puissances et les nouvelles se challengent en Afrique »
Directeur régional du Programme de dialogue sécuritaire en Afrique subsaharienne (SIPODI) de la Fondation Konrad Adenauer, le Colonel Roland Stein se prononce ici sur la 6ème Conférence annuelle du Réseau des parlementaires africains membres des commissions défense et sécurité (Repam-Cds) qui s’est déroulée à Kinshasa du 5 au 8 octobre derniers. Satisfait du bon fonctionnement de ce creuset, il espère que les députés africains sauront prendre la mesure de l’enjeu et marquer leurs gouvernements à la culotte pour la promotion de la sécurité dans l’intérêt de l’Afrique.
La 6ème Conférence annuelle du REPAM-CDS vient de s’achever. Quel regard portez-vous sur l’évolution de ce réseau ?
Déjà, si on regarde le début du réseau, on a commencé avec une poignée de députés, aujourd’hui on a des représentants des commissions parlementaires Défense et Sécurité de plus de 20 pays d’Afrique subsaharienne qui participent et qui utilisent le réseau comme plateforme d’échanges en ce qui concerne les questions de politique sécuritaire en Afrique subsaharienne. Le réseau en tant que plateforme leur donne la possibilité d’échanger sur leur quotidien dans la procédure législative dans leurs pays respectifs et de partager des idées et expériences pour améliorer les lois en Afrique subsaharienne.
En tant qu’organisateur, est-ce que vos attentes ont été comblées ?
La Fondation on est un humble facilitateur. Le travail à faire, c’est celui des africains et une de nos visions, c’est l’appropriation africaine. Ça veut dire qu’il faut des solutions africaines pour les problèmes africains. Et je pense que cette plateforme qu’on offre est un excellent outil pour avancer dans cette approche et obtenir des résultats.
Cette sixième conférence se tient dans un contexte de rivalité géopolitique. Pourquoi à votre avis l’Afrique est autant courtisée par les grandes puissances étrangères ?
On se retrouve dans une période où les grandes puissances ancienne comme la Russie et nouvelle comme la Chine reviennent en force et elles challengent les démocraties de l’Ouest. On essaie de faire face à cela et d’aider nos partenaires africains à rentrer dans un processus de décision bien réfléchi afin qu’ils fassent les meilleurs choix pour l’Afrique.