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A moins de trois mois des législatives du 8 janvier 2023 : Vivement les débats d’idées, l’ennui est pesant !

Publié le vendredi 21 octobre 2022  |  Fraternité
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© aCotonou.com par DR
Le logo des partis politique béninois
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Une disette. A l’étape actuelle de l’animation de la vie politique au Bénin, le tableau présenté est plus que sombre. Enfin, avant et pendant ces moments de précampagne électorale et sans doute durant la campagne en elle-même, il n’y a et n’aura presque pas de plateaux de débats politiques sur les chaînes de radios et télévisions. A part les monologues des acteurs auxquels le Béninois est désormais habitué, la classe politique est curieusement devenue ces dernières années, allergique au ring du débat d’idées. Forcément, pour ceux qui ont connu l’époque post conférence des forces vives de la Nation avec des plateaux enflammés et des personnalités vraiment outillées qui se donnaient coup sur coup, la nostalgie est grande et l’ennui très pesant. A ce rythme où, sans aucune exagération, il n’y a pas de créneau pour des thématiques de toutes sortes autour desquels opposants et soutiens du pouvoir en place peuvent se mesurer et permettre aux populations d’apprécier, il est certain que ce ne sont pas les lancements de tournoi de football encore moins des dons de kits scolaires et autres qui retiendront l’attention de l’électorat qui forcément d’année en année gagne en maturité.
Finalement, sans baromètre d’appréciation de l’offre politique des camps qui se disputent le suffrage des populations, il ne reste aux électeurs qu’à jouer à la loterie. Dans tous les cas, si fondamentalement rien ne change durant cette courte période qui nous sépare du 8 janvier prochain, déposer son bulletin dans l’urne n’aura rien de différent d’un jeu de hasard. Car, seuls les sourds et les muets, peuvent penser que les monologues et démagogies servis à tout-va peuvent mieux édifier que les débats d’idées. Avec le climat politique actuel au Bénin, c’est à croire que l’adversaire politique est devenu une peste dont il faut s’éloigner le plus possible. Mais, cela pourrait aussi cacher une carence du potentiel argumentaire des acteurs composant la nouvelle classe politique. Ce qui est certain, ce ne sont pas les journalistes qui bouderont le plaisir d’avoir sur leur plateau des tendances politiques diamétralement opposées. D’ailleurs, il apporte de la qualité au débat et c’est un gain en matière d’audimat. Mais, ce sevrage de débat politique qui ne s’explique pas, déteint forcément sur l’engouement des populations en âge de voter. Pourtant, il est impérieux, à défaut de faire de la politique, de s’y intéresser. Sinon, c’est la vérité de l’homme politique français Richard Rocard qui dit « si vous ne vous occupez pas de la politique, elle s’occupera de vous » qui le rattrapera.
Mais, force est de constater qu’en dépit des appels de l’Anip à l’endroit des électeurs aux fins du contrôle de leur bureau de vote, la réponse est plutôt l’indifférence et l’agacement. Avant, il n’en était pas ainsi. C’est de façon spontanée que le Béninois, jaloux de son droit de vote, allait s’enquérir des informations relatives à sa présence sur la liste et sur le lieu de vote. Et quand, malgré les facilitations offertes par les Tics, il y a autant de réticences, il y a lieu que le débat politique soit vraiment ouvert. Autrement, Richard Rocard aura beau avoir raison, la chose politique n’aura plus aucun intérêt pour la majorité des populations au Bénin. Si tel est le cas, il ne restera qu’à constater une dégringolade démocratique. Alors, avec la bénédiction de tous, que la chasse aux débats d’idées soit ouverte et que vivement, la politique au Bénin retrouve ses lettres de noblesse.
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