En dépit des nombreuses mesures prises par le gouvernement pour en finir avec l’inondation dans la capitale économique du Bénin, la ville de Cotonou demeure le théâtre des inondations cycliques. Suite à la pluie qui s’est abattue sur Cotonou dans la matinée du mardi 25 octobre 2022, de nombreux quartiers de Cotonou se sont retrouvés sous l’eau. Par endroit, les eaux ont englouti la terre ferme quelques heures après la pluie. Cependant, certaines zone telles que Fifadji et Agontikon sont plus inondées qu’à l’accoutumée et gémissent toujours sous le poids de l’eau qui a rendu des routes impraticables.
A Agontikon juste devant le parc automobile Confort Lines, la moto de Jacques est tombée en panne en plein milieu de l’eau stagnante. Avec l’aide d’un passager, il a pu soulever son engin pour faire sortir l’eau du tuyau d’échappement. Les deux hommes ont poussé la moto jusqu’à la terre ferme. Après leurs multiples efforts, l’engin de Jacques ne s’est toujours pas remis en marche. A la recherche d’un mécanicien, le jeune vendeur d’ustensiles de cuisine âgé de la trentaine a raté son rendez-vous avec un client. « La vie est déjà trop dure ces derniers temps. Si les eaux doivent encore nous causer des dépenses supplémentaires et nous faire perdre des opportunités d’affaire, c’est vraiment grave », déplore-t-il. Selon Benjamin, un conducteur de taxi-moto, cette rue n’est pas habituellement inondée. « Depuis plusieurs années que je passe par ici, c’est la première fois que je vois autant d’eau sur cette voie », dit-il.
A Fifadji, plusieurs rues sont remplies d’eau. « Nous nous sommes retrouvés face à une telle abondance de l’eau il y a plusieurs années. Après la réalisation du pont, on n’avait plus jamais vu ça », a expliqué Jacob, un homme de la cinquantaine qui réside dans cette zone depuis près de deux décennies. Mais le plus alarmant est la situation du jardin publique « Africa Land » après cette pluie qui n’a duré que quelques heures. Les meubles se sont retrouvés sous l’eau, le terrain de sport et toutes les installations ludiques ont été envahis par le liquide incolore.
Le gardien de cette place publique G. a affirmé que c’est la première fois que ce lieu a été autant endommagé par une pluie. Alain qui est arrivé à cet endroit en vue de se détendre a été ahuri face à cet état des choses. Il trouve que la faute est aux gouvernants qui n’ont pas bien étudié le milieu avant d’y installer cette infrastructure de valeur. « Est-ce que vous avez une fois vu un terrain de football sous l’eau ? C’est de la même manière que les pavés sont inondés. Il y a certaines rues nouvellement construites qui sont aussi impraticables actuellement à cause d’une seule pluie. C’est du gâchis pour notre pauvre pays », s’est-il indigné.