Azannaï revele une machination administrative de la cour.
La dernière décision de la Cour n’a pas fait des mécontents que dans le rang de la classe politique. Un fonctionnaire de l’administration parlementaire vient d’en faire les frais ce jeudi 16 janvier 2014. Voici les faits tels que révélés par le député Candide Azannaï lors de la plénière tenue ce même jour.
Selon l’honorable Candide Azannaï, le 30 décembre 2013, aux alentours de 18 heures alors que la Cour Constitutionnelle n’avait pas fini de rédiger sa décision, une bande défilante en annonçait la conclusion sur une chaine de télévision de la place. Dans le même temps une partie l’administration parlementaire avait été appelée, réquisitionnée pour réceptionner le courrier transmettant la décision et faire le nécessaire qui suit.
Mais las d’attendre, ces fonctionnaires parlementaires sont rentrés chez eux autour de 23 heures de ce 30 décembre 2013. Toujours selon le député Azannaï, ayant fait constater cela, la Cour a appelé un agent du service administratif de l’Assemblée nationale le priant de venir attendre le courrier cette nuit-là. Jean-Marie Ghézo puisque c’est de lui qu’il s’agit, a attendu jusqu’à 1h du matin avant de réceptionner le courrier portant transmission de la décision annulant le rejet du budget de l’Etat par vote secret. C’est au matin du 31 décembre 2013 qu’il a pu transmettre le courrier au Secrétariat Général Administratif de l’Assemblée nationale.
Le temps pour le Sga de retrouver le président Mathurin Nago qui n’était pas au palais de Gouverneurs cette veille du nouvel an, il sonnait déjà midi. La suite on la connaît. Mis au courant de tout ceci, les responsables de l’Assemblée nationale ont décidé de relever Jean-Marie Ghézo chef division courrier départ de ses fonctions pour entre autres griefs, usurpation de poste et de titre. Il a été remplacé par Kpari Gani, précédemment agent de liaison du directeur de la questure.
Il est à souligner que la décision à l’encontre de Jean-Marie Ghézo est intervenue dans la matinée du jeudi 16 janvier 2014. En faisant ces révélations dans la soirée de ce même jour en séance plénière, le député Azannaï qui n’avait pas cité nommément l’agent invitait la Cour Constitutionnelle à lui apporter la contradiction avant d’apprendre la sanction prise contre l’agent.