Le Bénin a commémoré, jeudi 27 octobre 2022, la 25ème édition de la Journée nationale de mobilisation pour la lutte contre les Troubles dus à la carence en iode (TDCI). Le gouvernement entend intensifier les actions en vue de promouvoir une consommation du sel adéquatement iodé…
« Vaincre les Troubles dus à la carence en Iode par la consommation du sel adéquatement iodé », tel est le thème qui a focalisé les attentions durant la célébration de la 25ème Journée nationale de lutte contre les Tdci. Les manifestations commémoratives se sont déroulées à la maison des jeunes de Sèmè-Podji dans le département de l’Ouémé. Le gouvernement poursuit donc sa lutte contre les sels non iodés. Ainsi, les douze prochains mois seront consacrés à la mobilisation pour la lutte contre les Troubles dus à la carence en Iode. Dans son intervention, le secrétaire général du ministère de la santé, Dr Ali Imorou Bah Chabi a fait savoir que l’organisme humain ne fabrique pas l’iode, mais il est plutôt apporté par l’alimentation. « Son rôle est prépondérant dans le bon fonctionnement de notre corps. Il est indispensable dans la fonction de la reproduction chez la fille adolescente et la femme. Chez la femme enceinte, la carence en iode peut provoquer des avortements spontanés, des accouchements prématurés, de mort de fœtus ou des malformations au niveau de son cerveau. Le goitre endémique, le crétinisme et le retard mental et intellectuel chez l’enfant sont les troubles les plus connus qui, malheureusement, sont souvent irréversibles », a-t-il déclaré. Quant au Directeur adjoint de cabinet du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, il a précisé que la principale stratégie de lutte contre les TDCI est l’iodation universelle du sel avant de se réjouir de l’impact que pourrait induire le Programme national d’iodation du sel. « La prévention et la lutte contre les TDCI doivent commencer par la mise en place d’un mécanisme chargé de coordonner les actions des secteurs impliqués et doit permettre de surveiller l’exécution du Programme d’iodation pour se convaincre de ce qu’une proportion adéquate de la population en bénéficie de façon durable » a-t-il fait savoir. A l’en croire, des résultats des contrôles de la Direction de l’alimentation et de la nutrition appliquée (Dana) et des Directions départementales de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, il ressort que le taux de conformité en iode du sel de cuisine en vente sur les marchés nationaux est de 93%. « Il s’avère nécessaire de poursuivre les efforts de contrôle, de sensibilisation et de renforcement des enquêtes pour maintenir ce niveau d’iodation et le faire progresser au moins à 95% », a-t-il préconisé. Des actions de sensibilisation sont d’ailleurs menées par le ministère de la santé. Un appel est donc lancé afin que chaque acteur continue de mener efficacement la campagne d’information, d’éducation et de communication de lutte contre les TDCI.