Les législatives du 8 janvier prochain sont de plus de plus d’actualité. Alors que le dépôt de dossiers de chaque liste de partis politiques désireux d’y participer a pris fin ce mercredi 2 novembre à la Commission électorale nationale autonome (Cena), l’on en sait un peu plus sur les candidats en lice, de certaines formations politiques. Notamment, l’Union progressiste (Up) Le Renouveau. Si beaucoup de surprises n’ont pas été observées à ce niveau, un positionnement y demeure particulier. Ce constat s’observe au niveau de la 16ème Circonscription électorale et concerne le candidat tête de liste et son suppléant. Il s’agit respectivement de Joseph Djogbénou et d’Orden Alladatin. En effet, pour avoir siégé au cours des deux dernières mandatures au parlement, Orden Alladatin n’est plus un simple député. Cacique et soutien inconditionnel de la Rupture, il a toujours été un homme de premier choix pour le régime en place et son chef. Pour preuve, de député à Rapporteur de la Commission des lois, il est désormais et ce, depuis 3 ans, Président de cette même prestigieuse commission au parlement. Mieux, alter ego de Joseph Djogbenou dont il est le suppléant pour ces joutes électorales, il n’est pas pensable que ce juriste de formation dégringole dans le gotha politique actuel, lui qui est en plus parenté du chef de l’Etat.
Au même moment, il ne faut pas également perdre de vue que Joseph Djogbénou a d’ambitions. Ses récentes motivations et acrobaties demeurent dans les esprits. S’il a accepté démissionner de la tête de la Cour constitutionnelle, quelques heures seulement ont suffi pour que tout change dans le présidium de l’ex Up dont il a pris le lead. Alors qu’il caressait le rêve présidentiel depuis 2016 et qu’il a accepté s’éclipser en faveur de Patrice Talon, son retour en politique n’est donc pas anodin. Déjà que beaucoup l’imaginent à la tête du prochain parlement, il devra y siéger pour concrétiser ce rêve, en cas de victoire de sa liste. Dans ce cas, son compagnon et ami de toujours, Orden Alladatin ne pourra plus y siéger. Alors qu’on n’imagine pas ce dernier ne pas aller au Parlement. Du moins, sans autre proposition plus tentante. Avec cette option, Joseph Djogbenou devra certainement démissionner, une fois élu. Ce qui suppose qu’il ne sera pas le prochain président de l’Assemblée nationale. Si dans le cas contraire, il accepte d’y siéger et de le conduire, que deviendra Orden Alladatin? Pourrait-il être bombardé Ministre ou prendre un autre poste clé aux côtés de Patrice Talon ? L’un dans l’autre, aucun des deux ne sera relégué au second plan. Janvier 2023 édifiera les béninois.