Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Editorial
Article
Editorial

L’éditorial de Paul AMOUSSOU: Big data

Publié le vendredi 4 novembre 2022  |  La Nation
Editorial
© Autre presse par DR
Editorial
Comment


Par Paul AMOUSSOU,

Accro aux facilités, aux passe-droits, aux magouilles. C’est l’autre nom du politicien, d’ici et d’ailleurs, aimant à contrôler le système des choses à son exclusif avantage et à satiété. Il veut de préférence tout avoir, à coup de bakchichs si nécessaire, et vivre aux frais de la princesse ! Ça ne va pas, quand il n’en est pas ainsi et que son système chéri vient à se gripper. Et que môssieu le politicien vient à s’en plaindre.

Au Bénin, depuis un peu plus de cinq ans , ils sont quelques-uns à maugréer, à ronger leurs freins et qui, de guerre lasse, sont passés pour certains de la soupe à la grimace au rire jaune, pour désormais faire bon cœur contre mauvaise fortune, à rendre les armes et à se mettre en définitive dans les rangs, tenus en respect par les réformes talonniennes.
Celles-ci paraissent à première vue telles des potions amères, mais essentielles elles se sont avérées, indispensables pour la consolidation des bases démocratiques. Il en est ainsi des cautions exigibles pour faire acte de candidature à la présidentielle, du seuil exigible de 10 % que les partis politiques doivent franchir pour pouvoir siéger au parlement, du quitus fiscal contraignant chaque candidat à montrer patte blanche désormais vis-à-vis du fisc pour prétendre dignement représenter le peuple. Cette dernière exigence a fait encore couler beaucoup d’encre ces jours-ci, en relation avec les candidatures aux prochaines élections législatives. C’est là le point saillant des nouvelles conditionalités légales, car touchant aux intérêts les plus directs et sensibles, contraignant ceux-là qui aiment à prendre chez la princesse plutôt que d’alimenter sa caisse, à devoir délier le cordon de leurs bourses.
A bourse éprouvée, normal que tous ceux qui accumulent des biens sous le soleil ou font tous azimuts des affaires sans daigner assurer les impositions exigibles d’eux, gesticulent tels des diablotins dans le bénitier.
D’autant plus qu’il n’est plus possible de passer entre les mailles des filets des services fiscaux ou de faire des arrangements aux dépens des caisses de l’État. Chose impossible dans une société où règne désormais le numérique. Dur de s’affranchir de ses dus fiscaux ou de mettre en sourdine ses biens domaniaux, sous l’oeil avisé de la big data. Tous des identifiants numériques, nous sommes, depuis que l’archivage à la papa, fait de papiers et de manuscrits, est mort et enterré. Il vaut mieux se résoudre à cette idée que confortent nos enrôlements, du Ravip au numéro d’identification personnel, de l’enregistrement des biens fonciers à l’Ifu…Big data veille au grain, tel l’œil omniscient de Caïnl
Commentaires