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Art et Culture

Salon national du livre 2022: La femme dans la création littéraire célébrée

Publié le mercredi 30 novembre 2022  |  La Nation
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© Autre presse par dr
Célébrer le courage, la bravoure et la détermination de la femme africaine à prendre part aux grandes réflexions sur les thématiques de son temps
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Par Josué F. MEHOUENOU,

Le Salon national du livre 2022 aura vécu. Du 24 au 27 novembre au palais des Congrès de Cotonou, les acteurs de la chaîne du livre ont célébré leur art de fort belle manière. Réflexions, échanges, rencontres… L’industrie du livre s’est mise sous les feux de la rampe.

« L’engouement que nous notons ici nous donne raison qu’il fallait organiser ce salon ». Cette confidence d’un des responsables en charge du Salon national du livre du Bénin s’explique par l’intérêt porté par le public aux quatre jours d’activités consacrés aux livres et à leurs acteurs. Du 24 au 27 novembre dernier, le palais des Congrès de Cotonou a grouillé de monde autour de ce salon qui s’est voulu un grand moment de communion entre acteurs de la chaîne du livre. Une quarantaine de stands, des livres pour tous les goûts et âges, des auteurs, des rencontres, des échanges… Tout a été mis en œuvre pour et repenser un avenir meilleur au secteur.
« Le Salon national du livre est un rendez-vous attendu depuis fort longtemps par le public et les professionnels de l’édition », dira le ministre Oswald Homéky représentant son homologue Jean Michel Abimbola, ministre en charge de la Culture. « Evénement phare de l’actualité littéraire de notre pays, le salon s’ouvre à nouveau, s’offrant une deuxième jeunesse avec plus d’ambitions, un programme alléchant, une interactivité plus forte avec le public après deux années de parenthèses dues à la pandémie de la Covid », enchaîne-t-il. Écrivains, éditeurs, libraires, bibliothécaires, promoteurs, journalistes et chroniqueurs littéraires… rendez-vous, tous les maillons de la chaîne et de l’industrie du livre ont répondu présents et pris une part active aux activités. « Femme et engagement dans la création littéraire en Afrique francophone », c’est le thème retenu pour cette édition du salon. Pour le ministre, « ce rendez-vous donne l’occasion de célébrer le courage, la bravoure et la détermination de la femme africaine à prendre part aux grandes réflexions sur les thématiques de son temps ».
Il y a plusieurs décennies, rappelle-t-il, l’émergence de l’écriture féminine en Afrique noire était perçue comme inédite, voire extraordinaire parce que la littérature, tout le temps, était considérée comme un territoire exclusivement animé par les hommes. « Les précurseurs de cette révolution telles Ken Bugul, Aminata Sow Fall avaient pris la plume pour ancrer dans le discours public une parole singulière portée par leurs propres sensibilités. Cet acte a ouvert la voie aux générations suivantes qui en ont, à chaque fois, revendiqué l’héritage à travers différentes dynamiques », s’est-il ensuite félicité. Un peu comme pour rendre hommage à ses pionnières, le Bénin a voulu sur ce salon la présence de trois grandes plumes. Il s’agit de la Sénégalaise Ken Bugul, de la Franco-béninoise Sophie
Adonon et de la Togolaise Germaine Koumélao Anate. Pendant ces quatre jours, les acteurs ont eu l’occasion à travers les cafés littéraires, les tables rondes et les débats, de se faire connaître, de présenter leurs ouvrages en même temps qu’ils ont fait voyager le public et surtout les élèves et étudiants dans leurs univers.
Au-delà des conférences et autres panels de discussion, le salon a été surtout l’occasion pour écrivains, romanciers, nouvellistes, poètes, conteurs, éditeurs, lecteurs et amoureux des livres, de se rencontrer et d’échanger pour envisager des perspectives meilleures pour la chaîne du livre. Encore balbutiante au Bénin, selon les propos du ministre, l’industrie du livre et plus précisément le livre doit devenir « un produit de consommation généralisée pour qu’il génère l’économie capable de nourrir toute la chaîne et d’assurer à chaque maillon, le lucre attendu ». Un rêve qui passe par la structuration du secteur, la réinvention de pôles d’excellence, la restauration, l’équipement et l’animation des bibliothèques et centres de lectures publiques?
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