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Revalorisation salariale: Les derniers indices sur la prise d’effet

Publié le jeudi 1 decembre 2022  |  La Nation
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© Autre presse par DR
La rencontre du Chef de l’Etat dans la matinée de ce samedi 11 novembre 2017 avec les syndicats du secteur de la santé semble déjà fructueuse
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Par Joel TOKPONOU,

Les signaux sont au vert pour la revalorisation des salaires des agents de l’Etat et du Salaire minimum interprofessionnel garanti pour les agents du secteur privé. Les travaux préliminaires sont achevés et il ne reste visiblement que quelques formalités pour que cette promesse du gouvernement soit effectivement tenue.

Encore quelques petites étapes et la revalorisation salariale tant annoncée deviendra réalité. Autrement dit, tout est fin prêt pour que les salaires des fonctionnaires et autres personnels de l’administration publique et ceux des agents du secteur privé soient revus à la hausse. Les travaux du comité mis en place pour l’étude des différentes options d’augmentation sont terminés. Le Conseil des ministres, qui s’est voulu sobre sur la question, l’a pourtant mentionné clairement.
Lesdites options seront d’abord présentées aux responsables des centrales et confédérations syndicales, mardi prochain. Ceci, conformément à ce qui avait été convenu entre eux et le gouvernement lors de la dernière rencontre tenue en avril dernier. Au cours de cette rencontre décisive, Noël Chadaré, Anselme Amoussou et leurs collègues se prononceront sur le mode d’augmentation retenu par le gouvernement. Mais déjà, tout laisse entrevoir que la satisfaction, à défaut d’être totale, serait tout au moins grande au niveau des travailleurs qui attendent depuis plusieurs mois l’augmentation de leurs salaires et surtout l’échéance de son entrée en vigueur. Ce serait un soutien structurel, en dehors des décisions conjoncturelles d’allègement de la situation, qui leur sera ainsi apporté face aux conséquences persistantes de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Mais avant cette rencontre décisive entre les deux parties prévue pour le mardi 6 décembre prochain, le processus franchira une étape capitale ce jour, avec l’étude et certainement le vote du projet de loi de finances, exercice 2023. Un document dans lequel le gouvernement avait annoncé avoir pris en compte les incidences de la revalorisation salariale. Il est évident que sans l’adoption de ce projet de budget, aucune annonce officielle ne pouvait se faire.
De plus, une fois la rencontre entre le gouvernement et les partenaires sociaux tenue, le reste ne sera que pure formalité. A priori, toutes les oreilles seront tendues vers le palais de la Marina après le Conseil des ministres du mercredi prochain. C’est lors de cette réunion hebdomadaire des membres du gouvernement que la décision officielle sera prise.

Cette augmentation de salaires qui interviendra à quelques jours des fêtes de fin d’année pourrait bien laisser entrevoir une action sociale du gouvernement. Il n’est pas exclu que cette revalorisation prenne effet dès son officialisation. S’il en est ainsi, les fonctionnaires et autres agents de l’Etat sentiraient les effets de cette hausse sur leurs salaires dès la fin de ce mois de décembre.
Dans cette hypothèse fort probable, l’annonce officielle de l’entrée en vigueur de la décision pourrait bien être faite par le chef de l’Etat, le lendemain du prochain conseil des ministres, soit le jeudi 8 décembre lors de son discours sur l’état de la nation devant la représentation nationale au Palais des gouverneurs à Porto-Novo. Cela devrait bien être l’un des principaux points de cette intervention du président de la République exigée par la Constitution et qui sera chose faite un peu plus tôt en raison du calendrier électoral des législatives du 8 janvier prochain.

Rappel des premières orientations
Au terme de la première rencontre présidée par le chef de l’Etat en personne avec les partenaires sociaux, en l’occurrence le patronat et les responsables des centrales et confédérations syndicales des travailleurs, les grandes orientations de la revalorisation des salaires avaient été proposées.
Ainsi, cette revalorisation des salaires sera réalisée à deux niveaux. Dans un premier temps, ce sera au niveau du point indiciaire. Cela permettra aux agents admis à la retraite de bénéficier de cette augmentation qui s’ajoute à celle qu’ils ont obtenue quelques mois plus tôt. Ensuite, les salaires seront classés par catégories pour que de manière décroissante des pourcentages de revalorisation soient affectés à chaque palier. Autrement dit, les salaires les plus petits connaîtront une hausse plus forte que celle des rémunérations salariales les plus élevées. Une manière d’améliorer le pouvoir d’achat des gagne-petit au détriment des gros salaires qui auront une augmentation de moindre importance.
Ainsi, les agents ayant moins de 100 000 F Cfa comme salaires seront les plus privilégiés. Leurs rémunérations devront être affectées d’un plus fort taux de pourcentage. Suivront ensuite les catégories de 100 à
200 000 F, puis de 200 à 500 000 F et enfin les gros salaires de plus de 500 000 F. Seulement, la marge d’augmentation n’a pu être retenue. La commission mise en place est appelée à reprendre ses travaux pour faire de nouvelles propositions au gouvernement qui avisera.
Par rapport au Smig, le niveau d’augmentation est déjà retenu. Il ne reste que sa validation par le Conseil des ministres. Car, contrairement aux salaires des agents de l’administration publique, le Salaire minimum interprofessionnel garanti est fixé par le patronat et les travailleurs en bonne intelligence. Ce qui a été déjà fait en avril dernier. Et selon les conclusions, le Smig devrait passer de 40 000 F Cfa à 52 000 F Cfa, soit une hausse de 30 %. Mais à cela, s’ajoutera l’assurance maladie obligatoire dès le 1er janvier prochain qui est de l’ordre de 3 000 F Cfa.
A l’assurance santé, s’ajoute la nécessité pour les employeurs de déclarer leurs agents à la sécurité sociale. A ce niveau, Patrice Talon s’indigne. Mieux, il s’érige d’emblée en avocat des plus pauvres. « Il est inconcevable que des agents de maison tels que les domestiques et les chauffeurs travaillent pendant plusieurs années mais ne peuvent pas faire valoir leur droit à la retraite parce que n’étant pas déclarés », s’était indigné le chef de l’État lors des échanges avec les partenaires sociaux ?
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