« ll est interdit de fumer dans tous les lieux à usage collectif fermés ou couverts, qu’ils soient publics ou privés: lieux d’accueil du public, lieux de travail, moyens de transports et le cas échéant, tous autres lieux à usage public ».
Voilà qui est on ne peut plus clair, en ce qui concerne les dispositions légales prises par le Bénin pour protéger ses citoyens contre les effets néfastes du tabac. C’est à travers la Loi N° 2017-27 du 18 décembre 2017. Ladite loi définit clairement ce qu’il faut entendre par ‘’Lieu public’’, à savoir « lieu où tout le monde est admis indistinctement et pour lequel, en raison de ce statut, les pouvoirs de police judiciaire ou administratifs sont plus étendus que sur les propriétés privées ». Preuve qu’il couvre un large spectre, il est question dans ce cadre juridique ‘’d’’espace non-fumeur’’ retenu comme « tout lieu public, de travail ou de transport où il est interdit de fumer ».
Fondée sur les principes directeurs énoncés, à savoir « L’information des populations sur les conséquences pour Ia santé, du caractère dépendogène et du risque mortel induit par la consommation de tabac et de l’exposition à la fumée du tabac, de ses dérivés et assimilés », cette loi en son article 26 dispose comme suit: « L’exploitant ou le responsable des lieux censés être non-fumeurs…est tenu de prendre toutes les dispositions pour faire respecter I’interdiction de fumer y compris I’apposition, de façon visible et claire de la signalétique définie par acte réglementaire, sous peine d’une amende de cinquante mille (50 000) à trois cent mille (300 000) francs Cfa ». Et en ce qui concerne le fumeur contrevenant, l’article 31 indique : « Quiconque, pris en flagrant délit d’usage de tabac, de ses dérivés et assimilés dans les lieux à usage collectif…, est passible d’une amende de dix mille (10 000) à cinquante mille (50 000) F CFA ».
De la loi à son observation, il y a un grand fossé. En ce qui concerne la loi antitabac, il suffit de faire un tour dans les bars et restaurants pour s’en convaincre ! Les non-fumeurs sont soumis à la désinvolture des fumeurs et des exploitants de ces lieux pourtant protégés par la loi. La police qui excelle ces jours-ci à pincer avec ses radars anti-vitesse, ferait œuvre utile également à s’intéresser à cette infraction toute aussi mortifère. Et vu que nous sommes actuellement en période électorale, tiens donc, nos politiciens gagneraient à nous entretenir sur ce qu’ils entendent faire une fois élus pour assurer notre état de bien-être. Ce serait déjà ça de gagné, préférable en tout cas à leur intérêt, somme toute égoïste, qui se résume à l’ambition de porter le titre ‘’d’honorable député’’ pour nombre d’entre eux.