L’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp) du Chant d’oiseau lance un appel. Au cours d’une conférence de presse marquant la fin de la célébration de ses noces d’argent, cette structure a fait des recommandations en rapport avec le processus électoral en cours. C’était vendredi dernier à son siège à Cotonou.
Le débat politique s’enrichit d’une contribution appréciable. L’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp) s’est prononcé, vendredi dernier, sur le processus électoral en cours et a fait des recommandations. Lors de la conférence de presse qu’il a animée, le père Arnaud Eric Aguénounon, directeur de l’Iajp, a présenté en cinq points ce qu’il appelle « le cri de cœur qui engage chaque citoyen et presse tout le peuple béninois» à s’engager de manière responsable pour la vitalité de la démocratie et la légitimité de son parlement. Après ce préalable, le conférencier a fait l’état des lieux de la situation sociopolitique actuelle, avant d’aborder sur les contributions qui doivent être l’œuvre du peuple, des décideurs et des institutions. A le croire, « la démocratie n’est pas que le respect des exigences électorales ». L’urgence institutionnelle de l’organisation des élections, a-t-il souligné, devrait s’arrimer avec la nécessité de la liberté politique et de l’impartialité dans le choix inclusif des divers élus de la nation. Voilà pourquoi il souhaite que les gouvernants incarnent véritablement ce qu’ils doivent être : concitoyens et guides. L’Iajp prend position en faveur de la paix et de la liberté de chaque citoyen d’aller voter, en insistant fortement sur le fait que « celui qui ne veut pas voter reste tranquillement chez lui sans perturber les autres. » Ensuite, il pointe du doigt la responsabilité éthique des institutions de la République et estime qu’il revient à l’Etat de créer les conditions d’exercice d’une veille citoyenne et de la transparence dans tout le processus électoral. Son plaidoyer prend aussi en compte l’existence d’une opposition républicaine dont l’activité politique permet d’élargir le champ de vision et de faire d’autres propositions. «Un pays qui se respecte ne peut pas se développer convenablement sans une bonne opposition de contradiction », a-t-il soutenu. Pour que les élections prochaines ne soient pas boycottées par la population, il faut absolument qu’elles puissent être inclusives jusqu’au bout », prévient-il, avant de conclure : « C’est ma prière ; c’est mon espérance ! »