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Le Matinal N° 4270 du 20/1/2014

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Poursuite de la paralysie de l’administration : Le gouvernement toujours attendu
Publié le mardi 21 janvier 2014   |  Le Matinal


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Les orientations de Boni YAYI à la nouvelle équipe gouvernementale


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De 48 heures, les travailleurs passent à 72. On est à trois semaines de paralysie de l’administration publique et pratiquement rien ne bouge. On commence par vraiment prendre au sérieux les incidences de ces grèves qui assomment les finances publiques. Mais il semble qu’au sommet, ce n‘est vraiment pas la préoccupation de l’heure.


En conférence de presse hier lundi 20 janvier, les Centrale et confédérations syndicales ont reconduit pour 72 heurs, leur mouvement de grève. Toute l’administration sera à nouveau oaralysée. A quoi doit-on vraiment s’attendre dans ce feuilleton gouvernement-syndicat ? Bien intelligent celui qui peut présager la fin. Les deux camps en présence semblent adopter des positions apparemment contradictoires. Les syndicats un peu révoltés par les événements du 27 décembre affichent ouvertement leur colère. Mais le gouvernement, sans être frontal affiche un dédain palpable face au cri des travailleurs. C’est une forme d’opposition discrète, une guerre froide, un refus discret de dialoguer qu’on note. Le fait se remarque davantage dans discours. Au cours d’une récente sortie, un responsable et pas des moindres de l’Enseignement secondaire a déclaré que la grève dans le secteur de l’enseignement est négligeable. Pour lui, la paralysie n’est pas générale. Il en a profité pour annoncer les mesures de défalcation. Il y a quelques jours, un membre du gouvernement en l’occurrence le ministre du Travail et de la Fonction publique Martial Sounton est venu confirmer l’effectivité de l’application de la mesure. Et pour corroborer le tout, le ministre des Finances dans un récent communiqué s’est excusé du retard noté dans le paiement des salaires. Il a expliqué que ceci est du aux ponctions réalisées dans le cadre de la défalcation sur salaire pour fait de grève. Dans la pratique, on corse les choses, mais ouvertement on affiche une volonté sans faille à coopérer.

Le gouvernement joue à la délicatesse

Quand on en vient au fond, on note une volonté apparente du gouvernement de dialoguer, mais une opposition ferme à satisfaire à la revendication centrale des travailleurs relative au relèvement du Préfet Atlantique-Littoral Placide Azandé et du Commissaire central Pierre Agossadou. Cette revendication est comme une patate chaude entre ses mains et on sent qu’il fait tout pour ne pas l’aborder. On peut comprendre la délicatesse de la question mais en l’espèce, un silence peut paraître suicidaire. Il s’agit d’un sujet qui a rapport au respect des libertés et le gouvernement peut à raison être taxé de cautionner le fait si jamais il se résout à adopter la politique du silence. C’est vrai qu’il a déjà manqué une occasion de se dédouaner à travers un communiqué d’appel au calme au lendemain des événements, mais n’empêche, il peut toujours se rattraper. Il a toujours la marge pour agir. En l’espèce, il peut mettre en place une commission d’enquête pour situer les responsabilités. Ce sera déjà un pas dans le dégel de la crise. Mais on ne sent rien venir dans ce sens et c’est ce qui inquiète. A défaut de comprendre la logique du gouvernement on est obligé de supputer en avançant que si l’on refuse d’écouter les travailleurs, c’est peut-être parce qu’on trouve qu’ils sont trop ‘’gonflé’’ s’en demandant à un gouvernement de démettre un ou des cadres. Cela peut être aussi parce que les deux cadres en question n’étaient que des exécutants et que la décision d’agir serait venue d’ailleurs. Dans tous les cas de figure, le sujet est délicat. Le vœu est qu’il y ait une réelle volonté réciproque de trouver une issue à cette guerre d’usure qui n’arrange vraiment personne.

Hospice Alladayè

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