Dans une interview accordée à l’Agence Ecofin, le patron de l’agence Empire Evènementiel avait annoncé l’organisation prochaine du premier festival international des arts du Bénin. L’information a été confirmée dans une première conférence de presse organisée le 15 décembre.
Au Bénin, le premier festival international des arts (FinAB) se tiendra effectivement du 14 au 19 février 2023. L’information a été confirmée lors de la conférence de presse organisée à Cotonou le 15 décembre pour donner plus de détails à la presse sur la première tenue de cette biennale. « Plus qu’un forum accueillant artistes et professionnels du secteur du monde entier, […] le FinAB mettra sous le feu des projecteurs, en plus du Bénin, un pays africain. Pour cette édition, ce sera le Maroc », annonce l’agence événementielle. De nombreux artistes seront donc présents à la première édition du FinAB.
« J’attends de ce Festival qu’il apporte une ouverture sur l’extérieur à nos artistes béninois et africains. La mobilité des artistes est importante dans le domaine des industries créatives et culturelles (ICC). On ne peut pas créer et garder pour soi, il faut que l’art circule dans le monde pour en faire un levier de développement personnel, voire national », explique Assy Kiwa, artiste chanteuse et responsable des showcases du FinAB.
Pour Ulrich Adjovi, le FInAB peut placer le Bénin sur le circuit annuel des évènements artistiques mondiaux. « Cet évènement doit être bénéfique pour tous les secteurs des industries créatives et culturelles. On n’a pas d’or ou de pétrole à vendre, mais notre culture peut attirer les touristes et avoir un impact économique positif sur le pays. Un touriste qui s’intéresse à l’art peut choisir de venir pour cet évènement et rencontrer en quelques jours la grande majorité des artistes et créateurs béninois. Des initiatives comme le FinAB peuvent positionner le Bénin comme une plaque tournante des arts africains. Avant les œuvres africaines étaient plutôt vendues en Europe, mais aujourd’hui, il y a une dynamique pour faire qu’elles soient commercialisées en Afrique ».
Le festival se propose de donner aux artistes béninois la possibilité de vendre leurs œuvres à leur juste valeur. « Dans la préparation du festival, j’ai découvert des œuvres béninoises d’une grande valeur qui ont juste besoin d’être présentées de la bonne manière. Le FinAB peut fournir le cadre idéal. Quand le talent ne permet pas de subvenir à ses besoins, il peut s’éteindre », affirme Ulrich Adjovi. Pour y parvenir, l’évènement propose de lancer un grand marché des arts dans le cadre du festival, pour permettre aux artistes présents de pouvoir vendre leur travail à des amateurs venus du monde entier.
Alors que le potentiel économique des industries créatives et culturelles africaines, évoqué au Sommet Afrique Etats-Unis entre autres évènements, est actuellement mis en avant, le FinAB a l’occasion de se positionner dans le secteur. Cela, à condition de réussir sa première édition.